Cultures marines n°313 - 41

marché

Entreprise

La consommation de produits de la mer à la hausse
Les dépenses des ménages européens en produits de la mer ont
atteint un niveau record en 2016
à 54,8 milliards d'euros. Hormis le
Royaume-Uni et la Pologne, tous
les autres États de l'Union ont
consommé davantage que l'année
précédente. Ces conclusions sont
celles de l'Observatoire européen
des marchés des produits de la pêche
et de l'aquaculture (Eumofa) qui a
publié en novembre l'édition 2017 du
marché européen du poisson. Une
analyse annuelle qui vise à fournir
une description économique de
l'ensemble du secteur.

Eumofa

Consommation par habitant (en kg)

33,9 kg par an en France
Ainsi, l'Espagne reste le pays qui
dépense le plus en valeur absolue
pour l'achat de produits de la mer,
la France étant dans ce domaine à la
troisième position, mais les Portugais
sont ceux qui ont le plus gros panier
par habitant, les Français arrivant à la
septième place dans cette catégorie.
Un Européen moyen consomme
25,11 kg de poisson ou autres organismes marins par an, les Portugais
deux fois plus (55,9 kg), les Espagnols
45,2 kg et les Français 33,9 kg. Notre
Européen lambda dépense, toujours
en moyenne, 107 euros par an pour

ces achats, les Portugais 327 euros,
les Espagnols 227 euros et les Français
131 euros.
Les espèces les plus prisées à
l'échelon du Vieux continent sont
le thon et le cabillaud. Premier
mollusque du classement, la moule
arrive en sixième position sachant
que sa consommation en Europe est
en croissance continue ces dernières
années.
L'étude de l'Eumofa montre également qu'en dix ans, les dépenses des
ménages en produits de la pêche et

de l'aquaculture ont augmenté, mais
à un taux inférieur à celui de la viande
et des autres produits alimentaires :
les consommateurs européens
dépensent en moyenne quatre fois
plus pour leurs achats de viande que
de poisson, une proportion qui se
vérifie en France.
Côté apports, il est intéressant de
noter qu'avec 1,3 million de tonnes
en 2015, la production aquacole
européenne, même si elle est en
augmentation, ne représente que
1,2 % de l'aquaculture mondiale et

20 % de la production européenne
en produits de la mer. En 2015, le
taux d'autosuffisance en Europe pour
les bivalves, mollusques et autres
invertébrés aquatiques a atteint son
niveau le plus élevé sur 8 ans (65 %).
Cette hausse est liée à une croissance
de la production interne et une baisse
des produits importés. Une croissance essentiellement portée par
la production de moules qui a augmenté, en 2016, de 50 000 tonnes.
Marion LARRONDE-LARRETCHE

Huîtres : toujours plus d'exportations
Le dernier conseil spécialisé pêche
et aquaculture de FranceAgriMer du 15 novembre 2017 a été
l'occasion de faire un point sur la
situation du marché des produits
aquatiques. Il apparaît ainsi que les
volumes d'huîtres à l'exportation
sont toujours à la franche hausse

sur les huit premiers mois de l'année 2017 puisqu'ils gagnent 31 %
par rapport à la même période de
2016. C'est la plus belle progression
enregistrée dans les produits de la
mer. Elle est principalement liée à
un doublement des exportations
vers la Chine et Hong Kong, et à un

FranceAgriMer

Exportations françaises d'huîtres

accroissement de 12 % à destination de l'Italie. Il est à noter qu'une
bonne nouvelle n'arrivant jamais
seule, le prix moyen gagne lui aussi
quelques points (+7 %).
Les volumes d'huîtres françaises
exportées à l'étranger sur les huit
premiers mois de l'année 2017 se
sont donc élevés à 6 980 tonnes
pour une valeur totale de 49,3 millions d'euros (+40 %). Au global,
les exportations françaises de
produits aquatiques ont gagné 4 %
en volume sur cette même période
ainsi que 4 % en valeur.
Sur le territoire national, FranceAgriMer fait également un point
sur les achats d'huîtres et notamment en GMS. Il apparaît ainsi que
le taux de promotion a été particulièrement élevé fin septembre/
début octobre (plus de 20 %) et
que le prix moyen a dévissé au
cours de l'été à 5,40 euros le kilo

pour des huîtres fines de claire Marennes - Oléron vendues dans les
rayons de la grande distribution.
Les volumes, eux, ont été globalement équivalents ou légèrement
à la hausse par rapport à ceux de
l'année 2016.
Enfin, ce conseil spécialisé
pêche et aquaculture a été l'occasion de rendre publics les chiffres
de la direction générale de l'Alimentation sur les contrôles et inspections dans les établissements
de production, transformation et
dans la chaîne de commercialisation. « Les résultats montrent
la forte mobilisation de la filière
pour garantir des produits sains
et ne présentant pas de risques
pour le consommateur. » En toute
transparence, ils sont mis à disposition du public sur le site internet
Alim'confiance.
M. L.-L.
Cultures MARINES n°313 - février 2018

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