Cultures marines n°316 - 31

production

Entreprise

organismes indésirables tels que les
bigorneaux perceurs.
Cette protection est en élastomère, la même matière que le
premier étui proposé. Elle est inerte,
biocide, « n'a aucun effet néfaste
sur la faune ou la flore », précise
Stéphane Soulard.
La hauteur de la membrane,
réduite à 30-40 cm, permet de
limiter l'emprise sur les pieux. Sa
durée de vie prévisionnelle est pour
l'instant de cinq ans. « On voudrait
qu'elle soit plutôt de 10 ans, voire
plus, et nous allons travailler avec
l'Ifremer de Brest pour tester cette
matière dans le temps. »
Marion LARRONDE-LARRETCHE

M. L.-L.

L'entreprise Polyway avait déjà
présenté au salon de Vannes un
étui avec lequel on venait coiffer les
bouchots pour protéger les moules
de l'assaut des étoiles de mer. Mais
il semblait trop difficile d'adapter le
système à tous les types de poteaux
existants et trop onéreux. Stéphane
Soulard, directeur général de
Polyway, a donc mis au point une
nouvelle protection sous la forme
d'une membrane qui - du fait de
son élasticité et des différentes
tailles existantes - pourra s'ajuster
à tous les types de bouchot, quels
que soient leur forme, leur diamètre, le matériau.
« Cinq mytiliculteurs de Pénestin ont accepté de la tester dans
quatre zones représentatives
du secteur, développe Stéphane
Soulard. Pour l'instant nous l'avons
uniquement expérimentée en
aquarium. Il reste quelques problématiques à lever, comme savoir l'enfiler sur le poteau mais on
essaye de trouver les outils pour
que ce soit simple d'utilisation. Il
faudra peut-être aussi adapter les
pêcheuses pour ne pas abîmer ce
revêtement. »
Quelque 250 membranes sont
ainsi en cours de test et l'expérimentation durera jusqu'en juillet/
août. D'autres zones mytilicoles
pourraient prochainement être
sollicitées pour voir notamment
l'efficacité du procédé sur d'autres

Des peseurs plus compacts
chez Besnard

La membrane mesure 30 à 40 cm
de haut pour limiter l'emprise
sur les pieux.

Le fabricant Besnard a revu ses
peseurs, notamment le modèle avec
deux tapis, destiné au pesage des
moules. L'objectif était de gagner en
encombrement. Avec 2,40 mètres
de long, la nouvelle version affiche
50 centimètres de moins qu'auparavant. « Les clients sont toujours à la
recherche de gain de place », justifie
Antoine Besnard, technico-commercial de l'entreprise, responsable du
secteur coquillages.
L'ergonomie de la machine a
également été retravaillée. Jusqu'ici
le coffret électrique de la machine
était positionné sur le côté, « c'était
dans le passage et ça faisait un peu
verrue », admet Antoine Besnard. Le
boîtier principal a donc été déplacé
sous le peseur, il ne gêne plus. « Et on
a déporté la partie afficheur tactile
au niveau des yeux pour que ce
soit plus lisible pour l'utilisateur »,
poursuit le technico-commercial.
Autre amélioration, parce que l'entreprise Besnard aime bien « suivre
les avancées technologiques », ce
nouveau peseur dispose d'une cellule infrarouge. Avec l'ancienne version, il fallait appuyer sur une pédale
au sol pour ouvrir le godet, « c'était
source de panne ». Dorénavant
un simple mouvement du pouce
passant devant la cellule infrarouge
déclenche l'ouverture de la trappe.

M. L.-L.

Une nouvelle protection à l'étude
contre les étoiles

À hauteur
d'yeux,
l'écran
tactile
est très
lisible pour
l'utilisateur.

Enfin, dernier petit détail apporté à
la machine, le fabricant a prévu un
support pour les smartphones avec
une prise USB pour charger les téléphones pendant le travail.
Ce nouveau peseur est au prix
de 12 500 euros HT. Son équivalent
pour les huîtres coûte 8 500 euros.
Il n'y a pas eu de modification au
niveau mécanique cette fois mais
la machine a été retravaillée dans
le même esprit avec le déplacement du coffret électrique sous la
machine, l'afficheur tactile couleur
et la petite prise USB !
M. L.-L.

f Un séparateur à bigorneaux chez Prono

M. L.-L.

La marque Guy Cotten a sorti une
nouvelle vareuse, baptisée Chiloé,
mariant le coton épais et le tissu

enduit souple. Un modèle que la
coopérative maritime de Granville a
présenté au salon Promer mi-mars.
Le bas des manches et la partie
ventrale sont ainsi protégés grâce
au tissu PVC Cap-Coz. Les poignets
sont, eux, en néoprène. Le reste de
la vareuse est en coton déperlant
pour plus de confort.
Le tout est de couleur bleu marine
et au prix de 55,99 euros HT. La
marque a aussi revisité le pull
Kodiac, qui s'appelle à présent
Sotra. Sur le même principe que la
vareuse, le corps est en polaire et
les manches sont en PVC. Les poignets sont là encore en néoprène
pour éviter les remontées d'eau. De
couleur noir et jaune, ce pull coûte
64,75 euros HT.

Le fabricant de machines conchylicoles Prono proposait depuis 2015 un
tapis séparateur à bigorneaux. L'option est à présent accessible sur les
cribles en eau de la marque et permet, comme son nom l'indique, de dissocier mécaniquement les bigorneaux des déchets. La technique s'appuie
sur la forme circulaire du gastéropode : celui-ci roule sur le tapis incliné et
tombe par gravité alors que le déchet monte. « Certains ostréiculteurs,
notamment en Bretagne nord, mettent des bigorneaux dans les poches
pour les nettoyer et ce petit tapis permet de les récupérer facilement »,
explique David Sollier, le responsable de Prono.

M. L.-L.

f Cotten : une nouvelle vareuse de travail

Cultures MARINES n°316 - mai 2018

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