Cultures marines n°332 - 19

arcachon - aquitaine
Arguin

Un captage faible à modéré. Le
Creaa vient de livrer les résultats sur
la saison de captage du naissain dans
le bassin d'Arcachon. « Les quantités de
grosses larves laissent présager d'un captage
faible à modéré », indique l'établissement.
La saison s'annonçait pourtant très bien.
« En 2019, la quantité globale de petites
larves a été très importante. Avec plus de
5,8 millions, cela représente près de deux
fois la valeur moyenne de ces onze dernières
années », écrit le Creaa. À cause d'un taux
de survie de la cohorte évalué à « moins
de 0,02 % » contre « 0,4 % en moyenne
pour 2008-2018 », la suite a été moins
enthousiasmante.

L'ostréiculture pose ses conditions

a cartographie des zostères sur le
banc d'Arguin, réalisée par le parc
naturel marin du bassin d'Arcachon,
a rendu son verdict. « Les résultats font
apparaître une présence massive d'herbiers
dans la zone centre qui ne permet pas la poursuite de l'activité ostréicole dans ce secteur »,
indique la préfecture de la Gironde. Sur
les 45 hectares alloués à la profession par
le décret de modiﬁcation de la réserve
naturelle de 2017, quatre hectares environ sont concernés. Une vingtaine d'ostréiculteurs, qui s'était vue attribuer une
concession sur ce périmètre en juin, est
amenée à lever le camp. Les services de
l'État proposent de les reloger dans les
zones d'implantation ostréicoles (ZIO)
délimitées au nord et au sud du banc.
« On n'a jamais été hostiles à se déplacer.
On le fait depuis plus de trente ans puisque le
banc est mobile. Mais là, ça ne fonctionne pas.

RÉGIONS 19

Au mieux, on peut recaser sept à huit concessions », explique Thierry Lafon.
COMPENSATION

La profession demande donc de modiﬁer
les limites des ZIO. « On souhaite une petite
extension sur le secteur sud et une ouverture sur
la frange littorale dans la zone centre », poursuit le président du comité régional de la
conchyliculture. La modiﬁcation de la zone
centre demanderait de « grignoter moins d'un
hectare » sur la zone de protection intégrale
(ZPI) de la réserve. Surface qui, pour les ostréiculteurs, va se trouver compensée par les
quatre hectares laissés aux zostères.
« On va essayer de ne pas aller dans une situation de blocage mais on n'acceptera pas un
marché de dupes », prévient Thierry Lafon. La
profession entend récupérer la totalité des
quatre hectares prévus pour son activité.
Loïc Fabrègues

Recrutement

rrivé ﬁn mars, Richard Drouin
n'aura été le directeur du comité
régional de la conchyliculture d'Arcachon - Aquitaine que quelques mois.
Parti diriger la chambre d'agriculture
de Charente, il a été remplacé depuis le
18 novembre, par Véronique Gelak.
Ingénieure agricole de formation, cette
Auvergnate d'origine, âgée de 36 ans, a
effectué son parcours professionnel au
sein du monde agricole. Son dernier
poste était à la fédération des coopératives d'utilisation du matériel agricole
de Nouvelle-Aquitaine, à Bordeaux, où
elle était en charge d'animer la ﬁlière
méthanisation.

L. F.

Du changement à la tête du CRC

Affaire classée. Le différend qui
opposait depuis 2015 le CRC à des
ostréiculteurs sur la légalité de la
cotisation professionnelle obligatoire
(CPO) est clos. La cour de cassation
a donné raison au comité régional et
demandé le paiement de la cotisation.
Elle conﬁrme ainsi la légalité d'appeler
la CPO sur la base des surfaces et non
pas de la production. Elle ne retient pas,
en revanche, la rupture d'égalité, d'une
part dans la gestion différenciée des
déchets coquilliers entre le nord et le
sud du bassin et d'autre part à Arguin où
aucune cotisation n'était appelée pour
les concessions. « L'occupation d'Arguin
par l'ostréiculture était illégale à l'époque »,
rappelle François Rufﬁé, l'avocat du CRC.

Gelak qui avait déjà postulé en février
pour prendre la direction du CRC. Sa disponibilité n'avait alors pas pu coller avec
les besoins du comité régional dont la
direction allait être vacante en avril. Ce
n'était que partie remise.
L. F.

SECOND ROUND

Véronique Gelak
a pris ses fonctions de directrice du comité
régional de la conchyliculture, le 18 novembre.

Loïc Fabrègues

L'accompagnement des ﬁlières, le portage des projets, la relation avec les partenaires, la promotion des métiers sont
autant de sujets familiers à Véronique

Réhabilitation 2020. Le programme
de réhabilitation des zones ostréicoles
pour 2020 se précise. « Après Bourrut,
le plus probable est que l'on embraye sur
une nouvelle zone aux Jacquets », indique
Thierry Lafon, président du CRC. La
Trézence, drague du département de
Charente-Maritime, doit revenir travailler
dans le bassin. Le Courbey et les Hosses
sont aussi prévus au menu.

Cultures marines n°332 Décembre 2019 - janvier 2020

Cultures marines n°332

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