Cultures marines n°334 - 9

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arcachon - aquitaineACTUALITÉS
Retraites

Les négociations piétinent

QUINZE ANS
Ceux qui ont exercé plus de quinze ans
pourront continuer à bénéﬁcier de l'ouverture des droits à la retraite à 55 ans.
Pour ceux nés avant 1987, leur retraite
sera calculée selon les règles de l'ancien
système. Ceux nés entre le 1er janvier
1987 et le 31 décembre 2003 intégreront
le système universel à partir du 1er janvier
2025 en conservant les droits déjà ouverts
avant cette date. Quant à ceux nés après le
1er janvier 2004, ils rentreront dans le nouveau dispositif universel à partir de 2022.
Le principe de la cotisation sur la base
d'assiettes forfaitaires « sera maintenu »,
précisaient les deux secrétaires d'État.

Hélène Scheffer

i-février, malgré de nouvelles propositions gouvernementales, les
représentants des cultures marines étaient « dans une posture d'attente »,
constatait Goulven Brest, le représentant
du syndicat national des employeurs de la
conchyliculture (Snec).
Le 30 janvier, dans un courrier commun,
les secrétaires d'État chargés des transports
et des retraites avaient conﬁrmé que les
conditions de travail des marins « conduiront à déroger comme aujourd'hui aux règles
de droit commun en matière d'âge de départ ».

L'âge du départ
à 55 ans
est maintenu.

Mais pour harmoniser le taux de cotisation avec le régime universel, la part
patronale - actuellement de 1,6 % à
19,3 % - devrait converger vers celle de
l'ensemble des employeurs (16,87 %).
« L'État s'engage sur une période longue »
à compenser la sous-cotisation des marins et des armateurs assuraient-ils encore, renvoyant les calculs de cet accompagnement aux négociations paritaires.
Par ailleurs, une ordonnance gouvernementale devra en préciser les modalités,
dans un délai d'un an, après la publication
de la loi.

Écaillers

Sonia Bichet sur la première marche

ls étaient dix-huit candidats, au salon
Agecotel de Nice, pour la 5e coupe du
monde des écaillers. Ou plutôt seize
candidats et deux candidates. Dont l'heureuse gagnante, la jeune Sonia Bichet,
24 ans, qui concourrait pour Monaco où
elle travaille. « C'est la première fois qu'il y a
deux ﬁlles à la coupe du monde des écaillers,
souligne-t-elle. C'est un métier très masculin,
difﬁcile, mais on a notre place. »
Sonia Bichet a découvert l'écaille en terminale : elle travaillait dans une poissonnerie en marge de ses études. « J'y ai pris
goût. J'ai continué sur un CAP puis j'ai rencontré des gens qui m'ont permis d'évoluer dans le
métier. C'est vraiment une grande famille. »
En 2016, elle passe à côté de son premier concours professionnel. Mais au ﬁl
du temps, elle s'améliore. Troisième à
l'Écaille d'or (Lyon) en janvier 2019, elle

ﬁnit deuxième à la Perle d'or Atlantique
(Bordeaux) cet automne. Puis vient la
coupe du monde à l'issue heureuse le 2 février dernier.
CASSER LES CODES
Les candidats se sont affrontés sur une
épreuve unique de trois heures pendant
laquelle il fallait bien sûr concevoir le plus
beau des plateaux de fruits de mer. « J'ai
une façon particulière de travailler qui est
parfois critiquée, confesse Sonia Bichet. Je
travaille dans le luxe et j'aime casser les codes.
Mais j'estime que les concours sont là pour
mettre en valeur notre métier. »
Les deuxième et troisième places ont été
attribuées au Bulgare Plamen Gaydarski et
à l'Italien Luigi Grillo. Le Chinois Labo Tang
s'est vu attribuer le prix d'excellence.
Marion Larronde-Larretche

Le décompte de la carrière sera fait, lui,
en calculant les « jours au service du navire »
a détaillé le député LREM du Finistère
Didier Le Gac, dans une tribune dans le
journal le marin. Ces jours prendront en
compte les « jours de congé, de repos ou du
temps partiel » mais les critères restent là
aussi « à déﬁnir précisément dans le cadre
de la concertation à venir », ajoutait-il. « Le
blocage du côté de la pêche sur l'alignement
de la cotisation empêche d'aller plus avant sur
la résolution du dossier », regrettait Goulven
Brest.
Hélène Scheffer

Les salaires revalorisés. Les
partenaires sociaux ont entériné mijanvier une augmentation de 2,5 %
des salaires minimum conchylicoles.
Le premier échelon passe ainsi à 10,36
euros brut de l'heure. Le salaire horaire
d'un ouvrier qualiﬁé monte à 10,59
euros, celui d'un ouvrier hautement
qualiﬁé à 10,88 euros et celui d'un chef
d'équipe à 11,17. Les échelons 5 et 6
s'élèvent respectivement à 12,34 et
16,22 euros par heure. Cette nouvelle
grille est applicable depuis le 1er février.
Une convention collective plus
large. Les conventions collectives de
la conchyliculture et de la coopération
maritime vont devoir fusionner dans
les cinq ans. « Le socle sera commun
mais des spéciﬁcités vont être conservées
pour chacune des branches », précise
Florence Bourhis-Madec, pour le
syndicat national des employeurs de la
conchyliculture.
Cultures marines n°334 Mars 2020

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