Cultures Marines n°341 - 35

DOSSIER 35

Matériel ostréicole
CNG emballages

Bientôt une poche biosourcée
Reste un problème de rigidité à retravailler et la question des pigments biocompostables. Mais pour Vincent Mathel, ce
ne sont pas des difﬁcultés très problématiques. « Le process d'extrusion est très spéciﬁque, c'était le point le plus délicat, avec l'objectif
de cadences industrielles. On va retravailler sur
la rigidité d'ici la ﬁn de l'année et on devrait
pouvoir présenter quelque chose d'abouti courant 2021. Je suis conﬁant. »
L'industriel Thierry Granger pense lui
aussi pouvoir se rapprocher de la poche
classique en PEHD rapidement. « On va
avoir un bon résultat », promet-il. Après les
nouveaux essais prévus juste avant les fêtes
de Noël, l'étape suivante sera les tests chez
un démonstrateur. Quelque mille poches
biosourcées devraient ainsi rejoindre les
parcs ostréicoles dans les prochains mois.

Marion Larronde-Larretche

près les coupelles biodégradables,
les ﬁlets mytilicoles biocompostables, voilà les poches biosourcées.
Le programme Sealive a démarré en octobre 2019 et doit se poursuivre jusqu'en
2023. Son objectif est de développer des
produits biosourcés dont trois auront des
applications dans le domaine maritime :
des ﬁlets de pêche, des bacs pour poisson
et les poches ostréicoles.
Les premiers essais de fabrication ont été
effectués cet été, pour des résultats tout à
fait satisfaisants aux dires de l'ingénieur
R & D de Seabird Vincent Mathel et de
Thierry Granger, le gérant de CNG emballages. « Le produit est très résistant, développe
Vincent Mathel. Il se découpe correctement, se
soude bien. La production est relativement facile à établir avec une bonne homogénéité de la
coloration. »

Vincent Mathel est très content des premiers
prototypes.

Marion Larronde-Larretche

TCC

Les petites machines aussi

Père et ﬁls derrière le nouvel ensacheur.

L'ensacheur à huîtres qui peut servir
à tout type de coquillages existe en version simple tapis ou double tapis avec
commande automatique au prix de
11 500 euros HT pour cette dernière. TCC
propose également une variante pour le
naissain, avec tapis à nid d'abeille spéciﬁque, une pente plus faible et une double
sortie. « On a bien travaillé pendant le conﬁnement », commente le nouveau directeur.
M. L.-L.

M. L. -L.

NAISSAIN
Nouvelle équipe de direction et nouvelles
machines. Le vide en poches a été pensé
pour offrir un encombrement et un entretien minimaux. Le moteur est ainsi
intégré à l'intérieur du tambour. « Il n'y a
pas d'huile, pas de graisse à mettre, précise
Florent Gilbert. Et toute la machine est classée IP67K, entièrement accessible au jet d'eau. »

M. L.-L.

usqu'ici Technique conception
contrôle (TCC) se focalisait sur les imposantes calibreuses. Mais poussé par
ses clients qui réclamaient des machines
annexes et par la crise sanitaire qui freine
les gros investissements, le constructeur a
décidé de se remettre à proposer du matériel plus modeste. Comme des ensacheurs.
« On a commencé par ça parce que tout le
monde en a besoin », commente Florent
Gilbert, qui vient de prendre la direction
de la société, en prévision du départ en retraite prochain de son père Pierre Gilbert.
« Je viens du secteur de l'automatisme et cela
fait déjà plusieurs années que nous travaillons
ensemble », reprend Florent.

Duc : une table à retournement.
Les ostréiculteurs sont nombreux à
s'intéresser aux poches à ﬂotteur qui se
retournent avec la marée. L'entreprise
Duc a planché sur un système un peu
différent, pour arriver au même résultat :
la table à retournement. Le but était
d'utiliser un parc de poches classiques
existant et des tables de longueur
traditionnelle déjà approuvées par les
schémas des structures. La métallerie Duc
a ainsi imaginé une table avec un panier
pivotant qui peut accueillir sept poches.
L'ostréiculteur vient soulever le panier
pour le retourner et faire ainsi pivoter les
poches et donc les huîtres. Des tests sont
en cours.

Cultures marines n°341 Novembre 2020

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Cultures Marines n°341

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