Cultures marines n342 - 19

INTERNATIONAL 19
Norovirus

Le Seafood Expo Global reporté
en septembre. Après avoir annulé
pour cause de pandémie la dernière
édition belge du Seafood Expo Global,
l'organisateur du salon reporte la
première édition espagnole. « Il est
apparu évident qu'avril 2021 serait trop
tôt pour réunir la ﬁlière mondiale des
produits de la mer », justiﬁe Diversiﬁed
Communications. Prévu cette année pour
la première fois à Barcelone, le Seafood
Expo Global devrait donc se tenir dans
la ville catalane du 7 au 9 septembre.
Le salon de Boston est lui aussi reporté
du printemps à la mi-juillet. Les éditions
2022 de ces événements devraient quant
à elles être reprogrammées aux dates
habituelles : mars pour Boston et avril
pour Barcelone.

La Commission persiste

idéré d'apprendre que la Commission
européenne proposait d'analyser
10 % des lots de mollusques bivalves
vivants destinés à être consommés crus
pour y détecter les virus entériques type
norovirus et qu'elle comptait appliquer
la limite virale de 500 copies de génome
par gramme de chair totale, le conseil
consultatif de l'aquaculture (CCA) s'était
fendu, cet été, d'un long courrier argumenté. Il y réclamait, une nouvelle fois,
que l'évaluation du risque viral soit basée
sur la détection de particules infectieuses
et non sur celle du matériel génétique, et
chiffrait la proposition de la Commission
à 5 170 euros par mois pour une entreprise ostréicole de taille moyenne.
La Commission a bien pris note des
remarques du CCA mais ne semble pas
vouloir dévier de sa ligne. D'après les dis-

cussions « très préliminaires » avec les experts des États membres, elle se dit bénéﬁcier d'un « large soutien » pour analyser
les norovirus dans les coquillages vivants,
« conformément à la recommandation de l'Efsa [Autorité européenne de sécurité des
aliments] ». La réponse adressée au CCA
précise toutefois que la « nature » des analyses n'est « pas encore ﬁxée ».
RAPIDITÉ

La DG Mare, qui signe cette lettre,
abonde sur le fait que la contamination
des eaux conchylicoles doit être évitée en
amont, mais estime que cela « prendra du
temps » et qu'il est « nécessaire » d'apporter une réponse « plus rapide » à des crises
comme celle qu'a connue la France ﬁn
2019 début 2020.
Marion Larronde-Larretche

Belgique

Le projet géant du hard-discount

olruyt voit grand. Alors que la production aquacole de la Belgique
n'était que de 111 tonnes en 2018,
l'enseigne de grande distribution prévoit
d'installer une ferme de 4,5 km2 et d'en
sortir 2 400 tonnes de moules par an, soit
à peu près la quantité vendue annuellement par le distributeur souligne le quotidien belge L'Écho.
L'enseigne, qui possède 240 magasins
en Belgique mais aussi 79 en France, principalement dans l'est du pays et en région
parisienne, a déjà pour projet d'acheter
des terres et d'y cultiver des fruits et légumes et a investi dans les énergies vertes.

L'ambition est cette fois d'élever des
moules sur ﬁlières mais aussi des huîtres et
des algues, à 5 km au large de Nieuport, au
sud d'Ostende.
D'après L'Écho, Colruyt a déjà obtenu la
licence d'exploitation et prévoit de vendre
ses premières moules à l'été 2022. Mais
l'accord des autorités compétentes sur le
permis environnemental n'est pas encore
acquis. Craignant des effets néfastes sur
l'environnement et des conﬂits d'usage
avec les pêcheurs et les plaisanciers, la ville
de Nieuport a en effet porté le dossier devant le Conseil d'État.
M. L.-L.

Thierry Nectoux

La Commission
estime que
les mesures
prises pour
l'assainissement
ne sont pas
sufﬁsantes
pour prévenir
du risque
norovirus.

De nouveaux projets au Maroc.
La région marocaine d'Agadir vient
d'annoncer le lancement de 24 projets
aquacoles, quatre concernant les
algues, les vingt autres les coquillages.
Onze d'entre eux sont déjà en cours
d'installation sur une superﬁcie de
438 hectares selon le journal L'Économiste.
La région vise une production de
13 000 tonnes à l'horizon 2023 et la
création de 319 emplois directs. Son
président estime même le potentiel
aquacole de la région de Souss Massa à
81 000 tonnes annuelles.
Chine : un accord avec l'Europe
sur les IGP. Un accord de coopération
et de protection sur les indications
géographiques (IG) a été signé entre
l'Union européenne et la Chine. Vingtsix IG françaises en bénéﬁcieront,
essentiellement des vins et spiritueux,
certains noms très prestigieux et parmi
les plus usurpés en Chine. L'accord
prévoit notamment la protection des
traductions en langue chinoise ou le refus
de l'enregistrement en tant que marques
par des tiers. Il prévoit également
que 175 IG européennes et chinoises
supplémentaires (contre 100 de part et
d'autre aujourd'hui) jouiront de cette
protection dans les quatre ans.

Cultures marines n°342 Décembre 2020 - janvier 2021

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