L'annuaire des produits de la mer 2018 - 17

Mars

Crevettes : ça frétille !

110 172 t

C'est nouveau

Importations de crevettes en France

Depuis le 1er janvier 2017,
les crevettes en provenance
d'Équateur ne sont plus soumises aux 3,6 %
de droits de douane lorsqu'elles arrivent
dans l'Union européenne. Bilan sur les quatre
premiers mois de l'année 2017, les exportations
de crevettes d'Équateur ont progressé
de 21,3 % en valeur. En France, l'Équateur
fournit déjà quatre crevettes tropicales sur dix.

Crevettes tropicales
de crevettes ont été
73,21 %
importées en France
dont :
en 2016, dont plus de 53 % origine Équateur : 30 %
origine Inde : 7,8 %
alimentent les 15 sites
autres : 35,41 %
de cuisson de l'Hexagone.
Les six premiers cuiseurs
produisent 85 %
des crevettes cuites
mises sur le marché.

Crevettes d'eau froide
6,2 %

Divers
crevettes
7,82 %

Crevettes
en conserve
12,77 %

Source : FranceAgriMer / Douanes françaises

32 404 t

En 2016,
de crevettes cuites réfrigérées
ont été achetées par les ménages français pour 449 millions d'euros.
La valeur augmente de 6,6 % mais les volumes sont stables.

Krustanord (Pescanova) lance 14 références
de crevettes au rayon marée LS,
sous la marque de sa maison mère,
jusqu'alors connue exclusivement au rayon
surgelés. Objectif : dynamiser le marché en
le segmentant avec des origines « grands crus »
ou le label bio. Et pour inciter à la dégustation,
le consommateur peut les choisir crues ou
cuites, décortiquées ou non.

Ne jetez rien !
Rayons marée

Tendances
équipements
◗ Pour attirer les clients,
les poissonneries sont de
plus en plus nombreuses à
s'équiper en viviers, fumoirs,
systèmes de brumisation ou
autoclaves. L'éclairage se fait
plus soigné pour valoriser
l'offre traiteur ou les espaces
restauration.
◗ Les GMS ne sont pas en reste
et développent les gammes
« fait sur place », en s'équipant
en premier lieu de fumoirs.
Si Super U et Auchan misent
sur leurs équipes pour les
faire tourner, Carrefour joue la
carte des kiosques avec celui
de la Maison St-Geours.

Le poisson est précieux.
Le rendement 100 % est
le nouveau Graal du secteur.
La transformation des coproduits
marins, déjà développée dans
les pays scandinaves, arrive en France.

Nutrifish en quête de volumes.
Installée dans la Manche, la nouvelle usine
créée par Franck Gouix est opérationnelle.
Elle est conçue pour traiter 15 000 à
16 000 tonnes de coproduits marins par an.
Reste à trouver cette matière première
et surtout à la collecter auprès des mareyeurs
et transformateurs.
En France, c'est plus délicat qu'en Norvège
où l'industrie du poisson blanc estime
à 250 000 tonnes les coproduits valorisables
dans l'alimentation humaine et la nutraceutique.
Abyss Ingrédients investit à Quimper.
Ce printemps, l'entreprise a acquis un nouvel
outil de traitement de coproduits capable
d'assurer la séparation mécanique de la chair,
des arêtes centrales et des cartilages.
L'unité sélectionnera aussi les peaux,
les écailles, têtes et flancs de poissons bleus,
venus de Bretagne sud.

Tous les poissons sont bons
Pour sortir du trio thon, saumon, cabillaud, il faut faire
connaître les atouts nutritionnels d'espèces bien
moins connues. Le projet Nutralor, mené par Jennifer
Leroux de l'Abapp, révèle le potentiel de la vieille, de
l'étrille, du béryx ou du grondin comme de 36 autres
espèces, encore peu exploitées par les transformateurs. Ceux-ci pourraient être contraints par l'Union
européenne d'afficher les valeurs nutritionnelles de
leurs ingrédients sur les étiquettes de leurs produits.
Le projet a été financé à 80 % par France Filère Pêche
et les résultats sont disponibles auprès de l'Anses et
de Nutraqua.

Une question de rentabilité ?

Vous ne pouvez pas vivre en ne vendant
que 60 % d'un produit. C'est une
question de péréquation de marges.
Cela implique de trouver
des débouchés aux coproduits. »

Bertrand Vigouroux,
coadministrateur
de la filière mer
des Mousquetaires.

C.A.

2017

Rétrospective

ANNUAIRE PdM 2018 ■ 17

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