Annuaire 2018 - 24

2017

Mai

Rétrospective
Aquaculture
Tendances

En 2025, 6 poissons sur 10 viendront des élevages
Millions
de tonnes

Q 2015

◗ Deux fois plus de saumon en 2030 ? Telle est l'ambition
de la Norvège qui multiplie les tests et les investissements
pour produire en offshore ou réduire l'exposition
aux poux de mer de leurs élevages en développant des systèmes
en circuits fermés ou semi-fermés, à terre comme en mer.
Dans un système comme The Egg, Marine Harvest peut élever
jusqu'à 50 kg de saumon/m3 contre 30 dans les cages actuelles.

Q2025

100
75
50

◗ La polyculture se démocratise. En France comme à l'étranger,
la technique fait des adeptes. Quatre-vingts projets de production
commerciale en aquaponie sont en cours. Ces systèmes
permettent de traiter les rejets piscicoles tout en dynamisant
une production de coquillages et d'algues. Une pratique
bien rodée chez l'écossais The Scottish Salmon Company.

Source : FAO

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Aquaculture

Captures sauvages

Une fois enlevés les 16 % de captures sauvages destinés à devenir
farine, la pêche ne pourra alimenter la demande mondiale
de produits aquatiques qu'à hauteur de 77 millions de tonnes.
Un chiffre qui va stagner, quand l'aquaculture peut prendre
son envol pour atteindre 100 millions de tonnes en 2025.
L'Écosse monte en gamme. Avec des coûts
de production supérieurs à ceux de la Norvège,
les salmoniculteurs écossais doivent faire la différence sur
les marchés. La production label Rouge, à 8 000 tonnes,
continue de progresser mais reste une goutte d'eau
parmi les 160 000 tonnes de saumon écossais.
Certains producteurs, comme SSC, mise aussi sur
l'l'écolabel
écolabel GlobalGap pour séduire les marchés étrangers.
Mais c'est sa sélection de saumons natifs des Hébrides
menée depuis plusieurs années qui se valorise le mieux.

L'Irlande : du bio et des huîtres. D'ici 2025,
la production aquacole irlandaise pourrait
dépasser les 140 000 tonnes, contre 95 000 tonnes
aujourd'hui. Une progression qui viendra essentiellement des moules et des huîtres, car produire plus de
saumon bio s'avère difficile. À moins d'aller au large.
Mais même chez Marine Harvest, on hésite :
les surcoûts engendrés seraient trop importants.
Déjà, produire du saumon bio revient presque
deux fois plus cher qu'élever un saumon standard.

Araignée

USA : le renouveau de l'ostréiculture. En cinq ans,
la production d'huîtres a doublé sur la côte Est
des USA, où 1 400 ostréiculteurs se sont lancés,
captant leur naissain ou s'approvisionnant auprès de
55 petites écloseries. Pour l'heure, cette production
n'arrive pas en Europe mais alimente les oyster bars
bars
qui se développent à très grande vitesse.
La réouverture des relations commerciales
entre l'UE et les USA est attendue aussi bien
pour exporter que pour importer.

Politique

En mai, le cours du crustacé
est tombé à 1,59 €/kg.

La pêche embarque avec l'agriculture
Avec la présidence Macron, la pêche est de retour au ministère de l'Agriculture.
Une bonne nouvelle pour le CNPMEM qui rappelle que l'alimentation
est « la fonction première de la pêche »,
pêche », mais le secteur s'éloigne du lieu de décision
des questions maritimes puisque ce rôle appartient au ministère de l'Écologie.

Pavillon France
DR

« Mangez frais, mangez français. » Tel est le slogan de
la nouvelle campagne de Pavillon France qui hisse haut
le bleu blanc rouge. Le spot publicitaire met en avant
les 70 000 hommes de la filière et ses métiers, qui seront
aussi expliqués aux plus jeunes via des leaflets distribués
en magasin. Objectif : attirer une nouvelle génération dans
la filière, en tant que professionnels ou consommateurs.
DR

Sur 2016, son prix moyen sous criées
était de 1,79 euro, en chute de 8 %.
En cause, la baisse
de la demande
espagnole liée
à la disparition
de grands faiseurs.
Or, les volumes sont
là, en hausse
de 12 % sur 2016.
L'idée de décortiquer
l'araignée, dont la chair est
réputée, fait son chemin au sein
des comités des pêches des Côtes-d'Armor
et d'Ille-et-Vilaine, mais pas seulement.
Le groupe Mytilimer y pense aussi.

◗ Et la sole ? Stolt, pionner de la sole
d'élevage, n'en a mis que 850 tonnes sur
le marché en 2016. Insuffisant pour lui trouver
des débouchés, déclarent les acheteurs qui
jugent pourtant la qualité au rendez-vous.

24 ■ ANNUAIRE PdM 2018

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