Annuaire 2018 - 52

2017

Décembre

Rétrospective
Tendance 2018

Défis à relever en 2018

Le Japon, source d'inspiration

L'essor du e-commerce

◗ L'ikejime fait son chemin. Cette technique d'abattage venue du

◗ Vendre du poisson en ligne, c'est possible, et ce depuis plusieurs
années déjà, mais la rentabilité est souvent discutée au vu des
contraintes logistiques. Un frein que rencontrent bien des TPE et PME
françaises qui à 80 % n'utilisent pas l'e-commerce pour vendre leurs
produits, quand 60 % des Français achètent régulièrement en ligne.

Japon se développe dans les ports de pêche de Bretagne, pour le plus
grand bonheur des mareyeurs et grossistes (Procsea, Barba Marée,
Transgourmet...) qui trouvent preneur
auprès des chefs de la restauration
japonaise ou haut de gamme.
En neutralisant le système
nerveux des poissons au
moment de l'abattage,
Stéphanie Woods,
fondatrice de France Ikejime,
DR
rappelle que la chair se dégradera beaucoup
plus lentement puisqu'elle ne reçoit pas
l'information de sa mort. La technique rassurera aussi les adeptes
du bien-être animal, toujours plus nombreux. Surtout si, comme
le pratique France Ikejime, les poissons capturés vivants sont d'abord
conservés en viviers, le temps d'évacuer le stress de la capture.
Des gammes ikejime, plus ou moins premium, pourraient voir le jour.
Mais toutes devraient s'élargir en termes d'espèces.

◗ L'arrivée d'Amazon Fresh sur le marché européen et français pourrait
bien changer la donne. Le géant du e-commerce, désormais propriétaire de Whole Foods en Angleterre, nourrit de fortes ambitions dans
le domaine. Au travers d'une Academy, il tente de trouver des partenaires à qui il donne une forte visibilité, notamment lors de ventes flash
pour du homard bleu par exemple. Si les prix semblent cassés, jusqu'à
50 % des prix du marché, son partenaire Poissonnerie.com indique
que la pérennité du modèle se joue sur la capacité à proposer aussi
une gamme large à des tarifs normaux.
◗ Rejoindre une plateforme d'e-commerce peut aussi faciliter l'export.
Marine Harvest et East Coast Seafood font partie des 1 000 vendeurs
référencés sur Gfresh, qui gère l'offre produits de la mer d'Alibaba.com,
un des 4 000 supermarchés alimentaires en ligne de Chine.

Écrire l'avenir de la filière

◗ Le poisson cru, une tendance qui plaît aux jeunes. Sushi, maki,
sashimi... et désormais tataki. Pour profiter de l'engouement
des jeunes français pour le poisson cru, les transformateurs varient
les propositions en s'inspirant
des traditions culinaires japonaises.
Il faut dire que désormais,
30,6 % des 15-17 ans
consomment du poisson cru
au moins une fois par mois
en France. Ils sont 68 %
en Île-de-France.

◗ En décembre, le secteur doit avoir rendu son plan de filière qui permettra de dégager un « plan d'action à cinq ans », comme le soulignait Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation,
à l'occasion des Assises de la pêche et des produits de la mer. Pour
y parvenir, France Filière Pêche et FranceAgriMer proposaient, en fin
d'année, un cycle de réunions en région pour choisir et retenir le meilleur scénario pour la filière d'ici 2035. Car faute de vision commune,
« la filière ressemble à un poulet sans tête, qui court pour survivre. Mais
survivre n'est pas un projet de vie », rappelait Benoit Vidal-Giraud, à
l'origine d'une étude sur la compétitivité des filières pêche et produits
de la mer en Europe.

L.F.

Recruter des jeunes
◗ Marins pêcheurs, mareyeurs, poissonniers..., tous les métiers de la
filière sont en déficit de personnel et peinent à attirer des jeunes.
« Dix postes en alternance chez des mareyeurs sont restés non pourvus. Pourtant, c'est une formation qui débouche à
100 % sur un emploi », indique Céline Parat, du

Le retour de Pompon Rouge

CFA de Lorient. Mais comment redorer l'image
du secteur ? Chez Houat, on réfléchit à un par-

Dix-sept ans après sa sortie des rayons des grandes
surfaces, la marque de conserve de thon Pompon
Rouge signe son retour.
our.
Ses sachets fraîcheurr d'albacore
cuit à la vapeur, mis en morceaux
pour un usage en
ingrédient culinaire
trouveront-ils
leur public ?
Réponse en 2018.

cours carrière au sein de la
filière mer d'Intermarché qui
s'achèverait, pourquoi pas,
comme chef de rayon marée

L.F.

à 2 200 euros par mois.

52 ■ ANNUAIRE PdM 2018

À suivre

http://www.Poissonnerie.com

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