Produits de la mer - n°178 - décembre 2017-janvier 2018 - 20

Actu ❘ LA VIE EN RÉGIONS

Océalliance restructure ses activités

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BRETAGNE ❘ Front froid sur Keroman
La fusion des sociétés Océalliance et Mariteam en 2015 connaît
ses premières répercussions à Lorient où, installés sur le port de
pêche depuis 1990, les Viviers du Diben ont été définitivement fermés début novembre. Originaire de Plougasnou, l'entreprise avait
repris en 2013 l'activité et les ateliers de Lechat Marée, alors en liquidation judiciaire. Après plusieurs départs volontaires, le restant de la
quinzaine de salariés de cette filiale de Mariteam a été reclassé, notamment chez Sogelmer, entité lorientaise d'Océalliance qui est implantée à Keroman depuis 1962 et compte près d'une trentaine de salariés.
Il reste encore à déterminer ce que deviendront les locaux qui
appartiennent toujours à Dominique Lechat.

Clap de fin pour l'écloserie Aquastream dont la liquidation judiciaire
a été prononcée courant octobre. Ayant employé jusqu'à 25 salariés
pour un chiffre d'affaires de 3,5 millions d'euros, l'entreprise était auparavant spécialisée dans la production d'alevins de bar, dont elle commercialisait chaque année jusqu'à 20 millions d'individus vers une quarantaine de
pays. Ses installations dans les anciens viviers du Pérello, à Ploemeur, ayant
fortement souffert des tempêtes hivernales de 2014, sa directrice, Nathalie
Le Rouilly, avait recentré son activité pour maîtriser le cycle de reproduction des arénicoles dans le cadre du projet porté par Hémarina. L'avenir des
locaux d'Aquastream reste donc en suspens, alors que le bailleur Lorient
Agglomération en avait libéré une partie afin de développer une pépinière
dans le domaine des biotechnologies marines.
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Si les Viviers du Diben ferment,
le port de Keroman reste
une place attractive où beaucoup
d'acteurs investissent.

Liquidation d'Aquastream à Ploemeur

Redressement judiciaire pour « la reine du poisson »

Mauvaise passe pour cette figure incontournable des halles de
Merville, le marché couvert de Lorient, où elle est parfois surnommée « la reine du poisson ». Chantal Auffret a vu sa poissonnerie placée en redressement judiciaire début novembre. En l'espace de quelques
mois, l'entreprise familiale, qui remonte à quatre générations, se relève mal
d'importantes difficultés financières.

B.T.

Bertrand TARDIVEAU

OCCITANIE ❘ L'huître spéciale bio est arrivée

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PRODUITS DE LA MER N°178 DÉCEMBRE-JANVIER 2018

100 000
la densité maximale
des tables d'élevage
bio, au lieu de
150 000 (voire plus)
acceptée par
le schéma
des structures.

tant, deux tables de production ont été
remplies en naissain naturel, élevé en
sous-densité pour lui laisser la place de
se développer. À terre, l'entreprise défend

L'huître spéciale bio la Belle Occitane
vient d'arriver sur le marché. Produite
par l'un des sept producteurs labellisés bio de la lagune de Thau, cette spéciale est « la seule à afficher un taux de
chair minimum de 14 %, précise Raphaël
Decavèle, qui, avec sa société Octhau, en
assure la commercialisation. Nous avons
choisi de ne produire que cette creuse bien
charnue ». Le Gaec Le Rocher, à Loupian,
à quelques kilomètres de Bouzigues, a
obtenu la certification bio (Veritas) en
avril 2017. Son courtier, Octhau, l'a
obtenue dans la foulée.
« C'est une stratégie d'entreprise dont nous parlions depuis
trois ans, rappelle Emmanuel
Fournier, le producteur et l'un
des deux associés du Gaec.
Après un premier test commercial positif avec la moule
de pleine mer bio, labellisée
en 2016, nous avons poursuivi la démarche bio avec
l'huître de Thau. » Pour l'ins-

aussi les critères de la démarche équitable pour le stockage, les emballages
ou la logistique.
La première livraison de cette huître
bio, vendue en bourriche de 2 kg, a eu
lieu le 1er novembre, en quantité restreinte. « C'était le bon moment
moment,, explique
Emmanuel Fournier. C'est un produit qui
a ses amateurs. Nous pouvons le commercialiser exactement quand il est prêt. » Pour
la fin de l'année, la Belle Occitane bio a
d'ores et déjà enregistré de bonnes commandes et sera disponible dans les poissonneries et les GMS du Sud, ainsi qu'à
Paris. Le Gaec espère doubler sa production l'an prochain.
Hélène SCHEFFER

Associé du Gaec Le Rocher, Emmanuel Fournier
présente sa spéciale bio commercialisée
par le courtier Octhau.

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