produit de la mer - n°180 - Mars 2018 - 5

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E-commerce

[ À SUIVRE ]

Le poisson Paon à domicile
Sur les marchés comme en poissonnerie, l'afflux de clientèle se concentre toujours plus sur
le week-end. Pour tenter de désengorger ses
points de ventes à ce moment-là, Alric Paon,
dirigeant de la poissonnerie éponyme, qui
gère 50 marchés et six boutiques, s'est lancé
en douceur dans l'e-commerce à l'été 2016.
« Nos clients pouvaient passer commande sur
internet et les récupérer comme dans un drive,
précise-t-il. Mais étonnamment, nous avons
eu plus de commandes en provenance de
Paris ou du sud-est de la France que de LoireAtlantique. » Une opportunité que le dirigeant
n'a pas manqué de saisir, se rapprochant de
Chronofresh pour livrer hors département ses

e-clients en moins de 24 heures. Depuis janvier,
à l'aide de tracts, il relance la communication
dans son département sur ce service avec une
promesse : une livraison dans les deux heures,
gratuite en fonction du montant du panier. Il
s'appuie, pour réussir, sur sa flotte de quinze
camions qui font les marchés le matin. La préparation des commandes est faite dans les
divers points de vente « pour offrir les mêmes
produits qu'en poissonnerie », dont la gestion
des stocks est suivie dans un ERP. Un investissement de 300 000 euros nécessaire à l'aventure. Pour l'heure, le chiffre d'affaires via internet couvre l'investissement, mais la maison vise
1,5 million d'euros d'ici à la fin de l'année.

Allemagne

Le hard-discount, premier poissonnier du pays
En 2016, les Allemands ont dépensé 3,787 milliards d'euros en produits de la mer, soit 500 millions d'euros de plus qu'en 2012. Si leur consommation en volumes est loin d'avoir suivi la
même tendance, elle s'est modifiée. Si en volumes, les achats en surgelés dominent, ces derniers ont fortement régressé au cours de la période au profit du frais. Dans des barquettes
sous atmosphère modifiée, Netto, Aldi, Lidl, etc. se sont mis à proposer des filets de saumon, de
lieu noir, de cabillaud, des truites arc-en-ciel et des moules en frais. Une gamme courte mais
efficace dans leurs nombreux magasins de proximité.. Bilan : dans l'univers du
frais, ils ont gagné 20 points de parts de marché, ce qui a fait
monter leur poids dans la distribution des produits de la
a mer,
toutes technologies de préservation confondues, à 48 %,
8 %,
au détriment des poissonniers et des hypermarchés.

Face au hard-discount, il reste de la place
pour les spécialistes comme Deutsche See.
Le transformateur et distributeur de produits de la mer,
qui réalise 400 millions d'euros de chiffre d'affaires,
vient d'être repris par l'armement Parlevliet & Van der Plas.

Grand Frais s'ancre
à Boulogne
La nouvelle zone réservée aux produits de la mer, à l'entrée du port
de Boulogne, continue de se remplir. Après Marine Harvest, Capitaine
Houat, Océan Délices et Cuisines
d'Arôme, c'est Grand Frais qui y
est annoncé pour début 2019.
Déjà présente à Capécure, l'entreprise devrait installer une nouvelle
ligne de filetage et de conditionnement sur une parcelle de 20 000 m².
Le doublement de ses effectifs,
aujourd'hui de 20 salariés, est prévu
pour alimenter en produits de la
mer les 184 magasins de France et
de Belgique de l'enseigne.

Findus recrute
Bonne nouvelle pour la place boulonnaise : Findus France a annoncé,
en comité d'entreprise extraordinaire, l'embauche pour 2018
de 39 opérateurs, dont deux tiers
a
au premier semestre. Rachetée
e
en août 2015 par le britannique
N
Nomad Foods Europe, l'usine disp
pose d'un effectif de 210 personnes,
sa
sans compter les intérimaires.
Sa
Sa production, en hausse de 15 %
e
en 2017, a atteint 21 500 tonnes.

G
Global
Seafood en
rredressement judiciaire
Deutsche See

Surimi

Viciunai Group acquiert CSF France

pour en savoir +
pdm-seafoodmag.com

Le spécialiste lituanien du surimi a repris le distributeur français CSF, qui détient
10 à 15 % du marché hexagonal de ce produit. Un marché en berne, que Viciunai
souhaite redynamiser par une offre plus qualitative, sans additifs, avec plus de
surimi base certifié MSC. Mais le groupe souhaite aussi développer son offre sur
le marché français en proposant au rayon surgelé du saumon, des poissons panés,
des gyozas, des harengs et du saumon fumés au rayon saurisserie... De
ce fait, 30 % de l'assortiment de CSF, qui emploie onze personnes, sera
composé des marques du groupe. Objectif : réaliser plus 50 % de chiffre
d'affaires dans l'Hexagone, y compris dans les circuits de la restauration
et de l'industrie. L'export est une priorité pour Viciunai - connu en France
pour sa marque Vici - qui y réalise 85 % de son chiffre d'affaires, établi à
410 millions d'euros en 2016.

Un an après la reprise des Viviers
d
de la Méloine, la filiale du groupe
IIntermarché
n
basée à Plougasnou,
Global Seafood, est placée en
redressement judiciaire. A-t-elle été
fragilisée par le retrait du groupe
Le Saint de son capital en octobre
dernier ? Par des ventes sur Amazon
peu rentables ? Difficile de le dire.
Ses dirigeants, Pierre-Yves Bizien
et Erwan Corre, dont l'entreprise
Poissonnerie.com n'est pas concernée par la procédure, doivent proposer rapidement un plan de redressement pour sauver les 23 emplois
d'une entreprise qui réalise 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires.

PRODUITS DE LA MER N°180 MARS 2018

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