produit de la mer - n°182 - Mai 2018 - 38

Dossier ❘ PLATS CUISINÉS

Fleury Michon :
le frais en toute
Le leader des plats cuisinés frais mise
sur ses filières d'approvisionnement et
l'équilibre nutritionnel de ses plats cuisinés.
N'hésitant pas à afficher le Nutri-Score.

lui seul, le hashtag #VenezVérifier
résume le souci de transparence
de Fleury Michon vis-à-vis de ses
consommateurs : de l'origine des
viandes utilisées dans ses produits à l'élaboration de son surimi, en passant par
sa sélection d'ingrédients sans conservateur ou ses efforts de réduction du tauxx
de sel. Depuis 40 ans, la marque a multiplié les engagements, en termes de filière
d'approvisionnement (label Rouge, Bleublanc-cœur, bio, Viande porcine française,
pêche responsable...) comme de nutrition,,
avec la signature de la première et de laa
deuxième charte d'engagement du pro-gramme national nutrition santé (PNNS),,
et aujourd'hui la mise en place du Nutri-Score.
Des démarches qui stimulent l'innova-tion et l'adaptation des recettes à la diver-sité des attentes des consommateurs, au
gré des moments de consommation :
pour le quotidien, la marque propose
des plats cuisinés sur le pouce, pour les
occasions plus festives, ceux signés Joël

En forte progression,
le marché des plats
cuisinés individuels,
hors box, pèse près
de 42 300 t (+ 5,5 %)
pour 478 M€ (+ 7,9 %).

transparence

Robuchon. Pour les adeptes du bio, des
plats cuisinés bio existent et se déclinent
à base de poissons, de viandes, volailles
ou légumes. Barquettes, sachets ou
assiettes... les conditionnements accompagnent le mouvement.
Avec quelle place pour le poisson ? « Nous le travaillons sous toutes
ses formes, du plus brut au plus transformé : filet pour le lieu sauce beurre
blanc, en chair pour le parmentier de poisson, en miettes dans les tagliatelles au saumon..., répond Ludovine Billy, chef de produits traiteurs. En 2017, nous avons aussi
lancé une mousse de saumon
lanc
dans notre nouvelle gamme
dan
Assiette plaisir. Un concept
Ass
dans lequel chaque ingrédan
dient est présenté séparédie
ment. » Objectif : conquém
rir les consommateurs qui
pourraient être rebutés
p
par les mélanges d'ingrép
dients, qui une fois mis
d
een barquettes sont jugés
moins appétissants.
m
DR
Le choix des espèces
halieutiques dépend, lui,
halie
de plusieurs paramètres. Pour attirer les
consommateurs, Fleury Michon, comme
les autres, s'appuie sur la notoriété des
espèces : saumon, cabillaud, lieu... Mais
sachant que le prix du petit plat doit res-

ter accessible, le transformateur regarde
aussi, et arbitre parfois, au gré des variations des cours des matières premières.
« Nous avons continué à proposer du
saumon malgré les répercussions négatives sur nos coûts d'approvisionnement », confie Ludovine Billy. Pour garantir la traçabilité des espèces retenues et
leur disponibilité, « nous ne réalisons pas
d'achats spots, rappelle Ludovine Billy.
Nous travaillons sur des filières : saumon
avec des fermes norvégiennes sélectionnées, cabillaud MSC, lieu bientôt certifié MSC également, des moules du Chili
et des saint-Jacques d'Argentine et du
Chili, origines retenues selon les calibres
disponibles... ».
Si quelles que soient les gammes, les
recettes à base de saumon trustent les premières places des ventes, Fleury Michon
n'abandonne pas ses efforts de diversification. « Pour le poisson, nous restons sur des
recettes très classiques, tout en essayant
de varier les plaisirs », confirme Ludovine
Billy, citant le tajine de lieu ou les tagliatelles de la mer qui mettent en avant les
Noix de la mer, substitut de saint-jacques
à base de surimi. « Elles connaissent un
grand succès dans notre gamme de bouchées à poêler, dédiée à la cuisine d'assemblage familiale. » Enfin, profitant de l'essor du bio, Fleury Michon lance une recette
certifiée de crevettes à la pipérade. ■

Le Nutri-Score s'affiche... ou pas

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PRODUITS DE LA MER N°182 MAI 2018

ous les produits Fleury Michon afficheront d'ici fin 2018 leur Nutri-Score. Déjà
à
70 % de ses packs en sont porteurs. « Nous avons retravaillé certaines recettes quii
n'étaient pas en A ou B », confie Ludovine Billy, chef de produits. Mais pas question
n
de perdre en qualité gustative. Pour certaines recettes, plus festives, plus élaboréess
Fleury Michon a choisi de ne pas les faire évoluer. Qu'importe qu'elles affichent un C,
ce n'est pas rédhibitoire. « Elles ne sont pas forcément consommées au quotidien. »
Marie, qui revendique la place de coleader des plats cuisinés individuels frais, a préféré se doter d'une nouvelle charte nutritionnelle interne, plutôt que d'adopter le
Nutri-Score. Pour autant, la marque, signataire de la première charte PNNS, joue la
réassurance avec les mentions « recette sans additif ajouté » ou « cuisiné en France ».

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