produits de la mer - n°194 - Juillet-Août 2019 - 7

Actu ❘ LA VEILLE de PDM

Saumon

[ À SUIVRE ]

Les confortables résultats de Mowi
Le géant norvégien du saumon Mowi a enregistré un très bon premier trimestre 2019. Le bénéfice net s'élève
à 244,4 millions d'euros, soit une hausse de plus de 50 % sur un an. Le résultat d'exploitation augmente de
24,4 % à 196,1 millions d'euros, grâce à des effets de change favorables, pour un chiffre d'affaires de 979,4 millions d'euros (+ 13,6 %). « La demande reste forte, aboutissant à des prix élevés sur l'ensemble des marchés.
De bons résultats opérationnels et des récoltes saisonnières records ont également contribué aux bons résultats
du groupe », a déclaré le directeur général, Alf-Helge Aarskog début mai.
De plus, selon le site www.ilaks.no, les élevages de Mowi n'ont pas été touchés par l'épisode de bloom planctonique de mi-mai. Le cours de l'action a ainsi grimpé à 211 Nok (21,59 euros) le 27 mai, son plus haut niveau jamais
enregistré. Entraînant une valorisation des fonds propres de l'entreprise de 108 milliards de Nok (11 milliards
d'euros). En France, Mowi va reconstruire l'usine Kritsen, à Landivisiau, détruite par un incendie en juillet 2018.
Un plan de sauvegarde de l'emploi est en cours de négociation pour les 106 suppressions de poste envisagées.

Hénaff renforce
sa fibre marine
Le célèbre charcutier breton vise
d'ici dix ans à structurer son activité à parts égales entre la charcuterie traditionnelle, le bio et les produits de la mer. La diversification
vers le poisson s'est déjà concrétisée par un partenariat avec
l'armement lorientais Apak et
la reprise de GlobeXplore,
spécialisée dans les algues.

Fin de marée pour
Pêcheurs d'Aquitaine

Départ

Pierre Sarrazin quitte les criées de Vendée

L'OP Pêcheurs d'Aquitaine ferme
sa branche marée. Créée il y a
25 ans, elle affichait depuis 2014
un déficit de 300 000 euros par
an, compensé par l'OP. Les investissements (tunnel de surgélation, machines pour le sous-vide,
locaux modernisés...) n'ont pas
permis de stopper les pertes et
aucun repreneur n'a souhaité
reprendre l'activité et les cinq
salariés.

Directeur de la criée des Sables-d'Olonne puis
des criées de Vendée, Pierre Sarrazin quitte son
poste pour partir en retraite. Sur le pont depuis
1976, il a notamment été adjoint du directeur
Marc Lucas, avant de lui succéder en 1997.
Depuis 2014, il était directeur des criées dépendant de la CCI de Vendée. Homme de terrain,
il a contribué à ajuster le dialogue entre producteurs et mareyeurs et à réaliser le virage
de la qualité (adoption de la caisse de bord,
marées courtes, optimisation des prévisions

IGP hors du droit
européen ?

d'apports...). Pierre Genais et Sylvain Ravon,
cession, auront notamment la charge de poursuivre le projet Vendée Pêche d'extension de la
halle à marée, en cours de réalisation.

J.M.L.P.

déjà intégrés à l'équipe et qui assurent sa suc-

AB Pêcheries de Loire : sélectivité en eau douce

C.A.

Le prestataire de services piscicoles et transformateur
de poisson d'eau douce installé à Carquefou (LoireAtlantique) expérimente depuis deux ans des engins
de capture sélectifs et non létaux destinés à la pêche

en eau douce (lire PDM n° 188 de décembre-janvier
2019). Financé par l'Ademe, le projet AB Biodivaqua
a permis de créer des nasses qui maintiennent le
poisson vivant plus longtemps - favorisant notamment la remise à l'eau des poissons non recherchés -
tout en laissant s'échapper les spécimens sous taille
grâce à des grilles. Les résultats sont encourageants :
99 % des poissons capturés sont vivants, 96 % sont
dans un état sanitaire ne remettant pas en cause leur
survie. L'expérimentation menée par AB Pêcheries
de Loire a porté sur 2 002 levées de nasse pour
6,5 tonnes de poisson pêché, soit 2 776 individus.
Ces outils permettent à la fois une pêche artisanale
plus durable mais aussi de valoriser des poissons de
haute qualité ou même vivant, en ikejime.

Publiée le 13 juin, une décision
de justice inquiète les professionnels quant à la validité de l'IGP
(indication géographique protégée) pour les huîtres MarennesOléron. Le tribunal correctionnel de La Rochelle a en effet jugé
le cahier des charges contraire
au droit européen. Des huîtres en
provenance d'Irlande avaient
été commercialisées sous l'IGP
Marennes-Oléron, sans affinage
en claire suffisant. Mais surtout,
le cahier des charges IGP stipule
qu'elles doivent impérativement
provenir du littoral atlantique français. Une condition qui exclut, sans
le motiver, d'autres origines européennes selon les juges.

pour en savoir +
pdm-seafoodmag.com

PRODUITS DE LA MER N°194 JUILLET-AOÛT 2019

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