produits de la mer - n°200 - Avril-mai 2020 - 46

ans

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L'achat à distance, évolution majeure
Distance purchasing, a major change
DR

Au moment de la création de Vives-Eaux,
en 1989, la commercialisation des produits de
la mer passait à 70 % par les marchés de gros.
La GMS s'approvisionnait encore auprès du réseau
de grossistes nationaux. Un premier changement a été
l'intensification des achats directement auprès du mareyage. Les grossistes ont dû se restructurer et se diversifier avec le marché de la RHF et
des niches plus compétitives.
L'avènement du téléphone portable marque un second changement,
avec une information pour tous en temps réel, et des négociations
plus serrées.
Enfin, la troisième évolution majeure est l'ouverture des criées françaises et étrangères à l'achat à distance via internet. Une fois de plus, les
circuits de distribution ont été chamboulés. De nombreuses petites sociétés ont disparu et de plus importantes ont émergé.
Vives-Eaux a naturellement suivi ces révolutions. Nous sommes, depuis
l'origine, installés dans la plupart des ports français et avons racheté
des entreprises familiales d'une solide réputation. Nous proposons ainsi
« toute la pêche française » en quelques appels téléphoniques !
Nous avons investi dans des locaux et des process innovants. Ils améliorent le bien-être des salariés et nous permettent de répondre aux exigences du marché : prêt-à-cuisiner, portionnage...
Parallèlement, nous investissons dans l'amont et prenons des participations dans des armements français afin de sécuriser nos approvisionnements. Et depuis 15 ans, nous accompagnons PDM !

When Vives-Eaux was created in 1989, 70% of seafood products were
marketed by wholesale markets. Supermarkets were still obtaining their
supplies from the network of national wholesalers. A first step towards
change was the intensification of direct purchases from the fish wholesale
trade. Wholesalers had to restructure and diversify with the outside catering market and more competitive niche markets.
The diffusion of the mobile phone marks a second change, with information for all in real time, and tighter negotiations.
Finally, the third major change was the opening of French and foreign
auctions to distance purchasing via the Internet. Once again, distribution
channels have been turned upside down. Many small companies have
disappeared and larger ones have emerged.
Vives-Eaux naturally followed these revolutions. From the outset, we
have been established in most French ports and have bought out family
businesses with a solid reputation. We thus offer "the French fishing
catch" in just a few phone calls!
We have invested in innovative premises and processes. They improve
the well-being of our employees and enable us to meet the market's requirements: ready-to-cook, portioning...
At the same time, we are investing upstream and taking stakes in the
French fleet in order to secure our supplies. And for 15 years, we have
been supporting PDM!"

Philippe Vignaud, PDG de Vives-Eaux

Philippe Vignaud, Managing director of Vives-Eaux

On ne prélève que les intérêts du capital

Les halles à marée ont pris une place centrale dans la filière. Notre association des
directeurs et responsables des halles à marée, l'Adrham, est reconnue comme un interlocuteur métier important, consulté sur toutes les évolutions ces dernières années :
traçabilité, mise en place des plans sanitaires...
Par contre, la filière n'est toujours pas vraiment organisée en interprofession, malgré
les efforts de l'administration et de France Filière Pêche, et l'étude prospective approfondie qui a été réalisée. Elle a abouti à des embryons d'interprofession régionale en Bretagne
et dans les Pays de la Loire. Espérons que cela conduise à l'échelon national.
Surtout, vingt ans de politique commune des pêches et d'efforts des pêcheurs ont permis la reconstitution
des stocks. On a rétabli un capital sur lequel on prélève juste annuellement les intérêts, ça donne de la visibilité.
À La Turballe comme ailleurs, les pêcheurs ont réussi à s'adapter à des crises majeures, sur l'anchois, le bar...
On a perdu des bateaux, mais ceux qui restent à la pêche en vivent plutôt bien. La ressource va mieux, les gens
continueront à consommer du poisson, le contexte est favorable à des bateaux neufs et à l'installation de jeunes.»

Max Palladin, directeur général de Loire-Atlantique pêche
et plaisance (criées de La Turballe et du Croisic)

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PRODUITS DE LA MER N°200 APRIL-MAY 2020

produits de la mer - n°200 - Avril-mai 2020

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