produits de la mer - n°201 - Juin-juillet 2020 - 40

Dossier ❘ SAUMON

Du neuf en rayon...

Monoprix change son standard MDD

Nouvelles découpes chez Labeyrie
Avec sa gamme Grandes Origines, Labeyrie répond aux besoins de réassurance sur l'origine des produits. L'offre séduit des consommateurs plus aisés, mais aussi plus jeunes. Un
enjeu pour la catégorie saumon fumé. La gamme compte notamment un sauvage intense
d'Alaska (qui passera MSC au second semestre 2020), un boisé des Highlands d'Écosse, un
iodé du cercle polaire norvégien, mais aussi un subtil des fjords d'Islande, et un bio équilibré de Norkehavet. Labeyrie lancera par
p ailleurs en juin
j une offre « nouvelles découpes ».
p
Deux recettes originaless
proposent des sensationss
gustatives (jeux de texture,,
mâche et fraîcheur). Il s'agitt
d'un carpaccio de saumon
n
fumé, sésame et huile infu-sée au basilic d'une part, ett
un émincé fondant, éclatss
d'orange et graines dee
courge d'autre part.

Testée en Pologne depuis un an et proposée sur
Amazon Fresh aux États-Unis, la marque Mowi
Pure a vocation à être développée au niveau mondial. Dans l'Hexagone, cela va se traduire par la
disparition de la marque Kritsen. Le leader mondial de l'aquaculture parie sur une gamme innovante, présentée dans des packs tout en transparence, munis d'un QR code retraçant la vie
du saumon. Des garanties sont apportées sur la
qualité (goût, texture, couleur), et la régularité
des produits. Mowi
Pure bénéficiera d'un
important soutien
n :
trois vagues de
publicité et deux
ux
vagues d'affichage.
e.
Le groupe visee
30 % de notoriétéé
d'ici un an.

Mowi Pure
à l'assaut du frais et du fumé

Pionnière par le passé dans l'arrêt des œufs de batterie ou les MDD bio, Monoprix entend
accompagner ses clients dans la transition alimentaire. Le saumon fumé norvégien à marque
Monoprix passe ainsi ASC, sans antibiotique dès l'élevage en mer, et sans OGM dans l'aliment. Grâce à un effort de l'enseigne et une meilme
leure
répartition de la valeur, la hausse de prix se
le
veut
faible par rapport à l'ancienne gamme. Les
v
ssaumons sont produits dans le nord et le centre
de la Norvège, où les risques de maladie sont
moindres. « Nous avons sélectionné trois fournisseurs. Soit au total 40 à 60 fermes, afin de garantir un approvisionnement toute l'année », précise
Vincent Gelamur, de MerAlliance. Si Monoprix a
été le premier à avoir envie de cette filière, elle
n'est pas exclusive à l'enseigne.

La France, petit poucet de l'élevage

eulement 3 000 tonnes d'autorisation pour la plus grande ferme
marine française, située au large de
Cherbourg. « C'est très petit ! », admet
Pascal Goumain, président du groupe
AMP/GMG Saumon de France, qui annonce
« une production 2020 de 350 tonnes de
saumon et 150 tonnes de truite ». Seuls
5 hectares sur les 15 que compte la concession sont actuellement occupés.
La densité des saumons est faible :
12 kg/m3 maximum. Les cages ne font que
12 mètres de profondeur (contre jusqu'à
80 en Norvège), ce qui assure une occu-

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pation maximale de l'espace. « Notre saumon est très reconnaissable, car il a des
nageoires intactes grâce à la nage en
courants forts. Il est plus musclé et l'un
des plus gras du marché. Soit des caractéristiques proches du saumon sauvage »,
précise Pascal Goumain. Côté couleur, le
poisson est pâle, mais pas trop. « J'aurais
voulu différencier le produit par une
absence de coloration, mais il est trop dur
d'éduquer le consommateur », regrette
le dirigeant.
Un projet d'Aquaculture multi-trophique
intégrée (AMTI) devrait prochainement

se concrétiser, pour produire des macroalgues sur le site (type laminaires, pour
l'industrie alimentaire ou la cosmétique),
et ainsi valoriser les effluents. Autre
projet : accroître les volumes, pour
viser à terme 1 200 tonnes de saumon
et 1 200 tonnes de truite. L'entrée de
Maïsadour (important client du sélectionneur Hendrix Genetics) au capital de
la société en 2019 devrait en effet simplifier l'approvisionnement en smolts.
À noter l'existence d'un autre saumon
français d'élevage : celui d'Isigny, produit en hors sol.

PRODUITS DE LA MER N°201 JUIN-JUILLET 2020

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