produits de la mer - n°204 - Décembre 2020-Janvier 2021 - 29

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BRETAGNE ❘ 58 % du poisson à la cantine est acheté frais

115

Le nombre
de lycées publics
en Bretagne.

80 établissements, mais par chaque établissement. La région a donc cherché à
rapprocher les mareyeurs et les lycées
pour comprendre les besoins de chacun.
En Ille-et-Vilaine, où les actions de
sensibilisation ont été retardées par la
crise sanitaire, ce n'est d'ailleurs pas la
criée de Saint-Malo qui devrait accueillir
les visites, mais l'atelier de marée de La

Mézière. Ces visites permettront notamment de répondre aux craintes concernant les quantités disponibles malgré
les aléas de pêche. « Les lycées doivent
programmer les menus six semaines à
l'avance, sachant qu'un établissement
comme Félix Le Dantec à Lannion sert
2 000 repas par jour », précise Gaëlle
Gouerou, en charge des achats publics
responsables au conseil régional. Les
mareyeurs ont ainsi pu confirmer que,
lors d'une relation de confiance installée, ils étaient tout à fait en mesure de
répondre à la demande.
Haude-Marie THOMAS

Pour améliorer la part des produits
de la mer frais dans les repas,
les binômes chefs de cuisine et
gestionnaires de lycée ont été invités
à rencontrer des mareyeurs.
L.F.

La région Bretagne a fixé un objectif
de 60 % de produits de la mer frais
(principalement du poisson) cuisinés dans les cantines bretonnes en
2022. Le but est en passe d'être atteint
puisque le niveau est actuellement à
58 %. « Mais les pratiques diffèrent fortement selon les établissements », précise Françoise Kermarec, de la direction
de la mer (Dimer) au conseil régional.
Voilà pourquoi la région a sélectionné
quatorze lycées pilotes pour bénéficier d'un accompagnement spécifique
avec une présentation des criées et des
métiers liés.
En Bretagne nord, c'est la criée de
Roscoff, en partenariat avec l'Union du
mareyage français (UMF), qui a permis,
en début d'année scolaire 2019-2020,
de sensibiliser les binômes chefs de cuisine et gestionnaires de lycée. Le poisson
frais, comme le pain, ainsi que les fruits
et légumes, fait partie des denrées qui
ne sont pas commandées via des groupements de commande regroupant 60 à

QUIMPER ❘ Un outil économe pour MerAlliance

130

M€

Le chiffre d'affaires
de MerAlliance, qui
compte

670
4

salariés répartis

sites, dont
sur
un bureau d'achat
de matières
premières
en Norvège
et un second site
de transformation
en Pologne.

Un bâtiment neuf de 250 m² a également été aménagé pour accueillir un
compresseur qui, associé à un condenseur aéroréfrigérant fonctionnant à l'air,
permet d'économiser 760 kg d'ammoniac
et 8 000 m3 d'eau par an, tout en répondant aux besoins en froid de l'usine. Le
nettoyage des locaux sera effectué avec
200 m3 d'eau, non plus chauffée au gaz,
mais par une pompe à chaleur récupérant l'énergie du compresseur. Économie :
1,5 million de KW/h de gaz naturel par an.

Pour certifier sa démarche, MerAlliance
s'est engagée en signant un contrat avec
l'État pour que soient contrôlées ses performances énergétiques pour les cinq prochaines années. L'effort de modernisation du site va quant à lui se poursuivre
jusqu'en 2022, avec la mise en place d'un
nouveau dispositif de sprinklage contre le
risque d'incendies (extinction automatique
à eau déclenchée par la chaleur), puis l'automatisation du conditionnement.
Bertrand TARDIVEAU

Le nouvel espace
de filetage de
l'usine de Quimper
a été conçu pour
améliorer
le confort au travail.

Philippe Le Pochat

Spécialisée dans la production de saumon et de poissons fumés, l'entreprise
MerAlliance a réceptionné le chantier
d'extension de son usine le 27 septembre, dans le secteur de Kéradennec,
à Quimper. Intégrée depuis 2014 au
groupe Thai Union, elle a entrepris l'an
dernier cette démarche pour améliorer les
performances industrielles et le confort de
travail, dans un souci de sobriété énergétique et environnementale.
Une nouvelle ligne de filetage a ainsi
été déployée sur 1 200 m2, avec un soin
particulier apporté aux flux et à l'ergonomie des postes. Assurant chaque année la
commercialisation d'environ 6 000 tonnes
de produits finis, l'entreprise emploie
380 salariés, avec un pic à 500 avant les
fêtes de Noël, qui assurent 25 % de son
chiffre d'affaires. « La mise en place d'un
nouveau logiciel de gestion l'an dernier
nous aide à optimiser la production, qui
devrait encore progresser cette année,
ainsi que la valorisation des coproduits »,
précise Laurent Jamier, directeur du site.

PRODUITS DE LA MER N°204 DÉCEMBRE-JANVIER 2021

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produits de la mer - n°204 - Décembre 2020-Janvier 2021

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