produits de la mer - n°204 - Décembre 2020-Janvier 2021 - 28

Actu ❘ LA VIE EN RÉGIONS

HAUTS-DE-FRANCE ❘ Une deuxième ferme à saumons en projet à Boulogne

106,85
millions d'euros
L'investissement
global estimé
pour le projet
Local Océan.

duction de 8 500 tonnes métriques de
saumon éviscéré par an, avec un potentiel d'expansion jusqu'à 15 000 tonnes.
En comparaison, Pure Salmon annonce
la production de 10 000 tonnes de saumon par an.
D'autres activités sont également envisagées, comme « l'importation d'œufs de
saumon juvéniles en eau douce et la production de saumon taille commerciale de
5 kg en eau de mer, traités entièrement et

dont les organes internes auront été enlevés et distribués sur les marchés régionaux ». Au total, entre 75 et 150 emplois
pourraient être créés, avec une volonté
de développer des partenariats avec des
programmes professionnels.
L'entreprise a récemment été enregistrée à Boulogne, mais ses dirigeants,
contactés, ne souhaitent pas communiquer pour le moment.
Darianna MYSZKA

Local Océan est
le deuxième projet
d'une ferme à saumons
à Boulogne-sur-Mer
en même pas un an.
La parcelle qui intéresse
les investisseurs s'étend
sur 45 500 m2.

D.M.

Et de deux ! La ville de Boulogne-surMer compte désormais un deuxième
projet d'élevage de saumon. Après celui
annoncé par la société Pure Salmon en
janvier, le projet mené par Local Océan
a été présenté par la Société d'exploitation des ports du Détroit (SEPD) en septembre. Pour le moment, l'entreprise
présidée par Alain Treuer et dirigée par
Werner Forster (tout deux basés à l'étranger) a manifesté son intérêt auprès du
gestionnaire du port pour occuper une
passerelle située sur le port de commerce
de Boulogne. Selon la SEPD, ils prévoient
également d'étendre leur activité sur
d'autres parcelles.
Comme la ferme de Pure Salmon,
le projet de Local Océan, s'il se réalise,
aurait recours à un système aquaculture
en recirculation (RAS) dans ses installations. Dans un système de ce type, l'eau
de culture est purifiée et réutilisée en permanence. En revanche, pour son élevage,
la société compte utiliser l'eau de mer et
non pas l'eau douce. L'objectif ? La pro-

NORMANDIE ❘ L'armateur-mareyeur dieppois Favrou repris par des Boulonnais
« Je ne voulais surtout pas que
notre entreprise soit rachetée par
des étrangers. » Après vingt ans d'activité, Hervé et Carole Favrou ont signé la
vente de leurs trois entreprises avec deux
partenaires boulonnais auxquels ils font
« confiance ». Les deux acquéreurs, l'armateur Le Garrec et le producteur-importateur Freshpack, sont des sociétés fami-

liales bien connues dans le monde de la
pêche et du négoce des produits de la
mer.
Situé à Dieppe, le groupe d'entreprises
Favrou est constitué de l'armement de
14 coquillards, de l'atelier de décorticage
et de congélation Coq Marée, ainsi que
d'une société de réparation et d'entretien
des engins de pêche. Le couple cède ses
entreprises pour « préparer l'avenir avant
le départ à la retraite et pour garantir
dans la durée le maintien de l'activité de
pêche sur le port de Dieppe ». Le spécialiste dieppois de la coquille Saint-Jacques
a annoncé officiellement son mariage
avec les deux sociétés boulonnaises le

110

Plus de
personnes

sont embauchées
par le premier
armateur-mareyeur
de Dieppe.

2 000 t/an
Le volume
de coquilles traitées
dans l'atelier
de décorticage
et de congélation
Coq Marée.

13 M€
DR

Le chiffre d'affaires
du groupe (environ).

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PRODUITS DE LA MER N°204 DÉCEMBRE-JANVIER 2021

Le rachat du groupe Favrou a été signé
entre Antoine Le Garrec (directeur du
groupe Le Garrec), Hervé Favrou et Franck
Paque (directeur général de Freshpack).

1er octobre.
Acteur depuis plus de vingt ans dans
la pêche crevettière, Freshpack conforte,
avec cette acquisition, sa position de
producteur en intégrant la filière SaintJacques. Pour l'armateur Le Garrec, ce
partenariat répond à la volonté de développer la pêche française sur des produits « d'exception aux origines bien spécifiques ». Il s'agit de deux entreprises
régionales familiales aux profils complémentaires. De par cette association (5050), les deux entrepreneurs, Antoine
Le Garrec et Franck Paque, ont comme
objectif de « développer leur ancrage
territorial à Dieppe et de promouvoir la
coquille Saint-Jacques de Normandie ».
Des projets de développement à l'international sont également en réflexion.
Hervé Favrou, « heureux de cet
accord », continuera à diriger au quotidien les activités de l'armement. Son
entreprise restera donc dieppoise.
D.M.

produits de la mer - n°204 - Décembre 2020-Janvier 2021

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