produits de la mer - n°204 - Décembre 2020-Janvier 2021 - 34

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PRODUITS DE LA MER N°204 DÉCEMBRE-JANVIER 2021

Eurosalmon : pas trop mal, malgré
gré tout...
À l'échelle du groupe Lerøy, auquel Eurosalmon
"
appartient, le constat est net : la consommation du
saumon s'est réduite, de même que son prix moyen.
En cause, la perte du marché chinois notamment.
Les volumes sont dans les cages, et il faut les sortir,
donc les prix dégringolent en dessous de 5 €/kg. En
revanche, la consommation en France se tient. L'offre
globale de poisson s'est limitée à celle de produits
basiques, comme le saumon. Le grand public a
plébiscité le libre-service en GMS et a compensé
en partie la baisse de la restauration.
Et le surgelé (15 % des volumes) a très bien
marché. »

▼

Fabienne Lupo, responsable boutique et François Labulle, directeur commercial.

Homards Acad
Acadiens : une dynamique contrariée
Nos clien
clients de la restauration ont fermé pendant le confinement.
"
Depuis juin, nous sommes dans la reconstruction, et avons profité
d'une belle saison touristique. Mais il va manquer quelques
millions D'autant que nous faisons face à de nouvelles
millions...
contra
contraintes. » Installé en février 2019 dans de nouveaux
locau
locaux, Martial Cochet envisageait un chiffre d'affaires de
15 m
15 millions
d'euros, plutôt en développement. Le Covid-19
ca
a cassé
la dynamique. Il reste satisfait de l'investissement
(2,5
(2,5 millions
d'euros), qui lui permettra d'accompagner
de nouveaux projets : plus de logistique du dernier
kilo
kilomètre
et un site marchand, via Chronofresh.
Martial Cochet, PDG.

▼

des dernières années est passée par l'absorption de maisons lyonnaises de qualité,
comme Ferret et Lequertier.
Des histoires locales fortes, la région en
connaît d'autres. Martial Cochet a fondé
Eurosalmon en 1991 pour fournir la GMS.
Il a ensuite cédé son atelier de Saint-Jeand'Ardières à la société norvégienne Lerøy et
a créé Homards Acadiens afin de se concentrer sur la restauration. « Nous avons débuté
en lien avec une coopérative de poissons
d'étangs, se rappelle Martial Cochet. Et de
fait, nous avons été longtemps très actifs
auprès des pêcheurs. Mais il y a de moins
en moins de poisson et un grossiste comme
Pomona en capte beaucoup. Les produits
d'eau douce composent cependant encore
la moitié de notre chiffre d'affaires. Nous
faisons de la carpe des Dombes ou encore
de la grenouille. Mais elle arrive d'Albanie
et de Turquie par avion. »
Depuis ses locaux neufs, Homards
Acadiens assure de la préparation et de la
livraison dans six départements : pour moitié à Lyon, mais aussi beaucoup vers les
deux Savoies. « Viviers à homards, table
de filetage et équipement pour mise sous
skin... Notre force réside dans le service et
la réactivité, avec une capacité à livrer en
A pour A quasiment, via notre flottille de
véhicules », précise le spécialiste du saumon
norvégien Bømlo et du caviar Agroittica.
Avec les Glacières du Val de Saône,
enseigne de Villefranche-sur-Saône gérée
par Bernadette, sa femme, Martial Cochet
propose des fumaisons de saumon, truite,
hareng et même, d'esturgeon.
De l'autre côté des Dombes, Eurosalmon
continue à prospérer depuis le départ de
Homards Acadiens. Pendants de Fishcut,
dans le nord (proche d'Arras), les deux
centres de profit français de l'opérateur norvégien Lerøy réalisent près de 100 millions
d'euros de chiffre d'affaires. Eurosalmon
élabore sur place 35 % des produits finis
globaux (une échoppe en Espagne réalise
son offre de sushis), travaille pour des distributeurs (Picard, Grand Frais...), la RHF
et des industriels. Au rayon saumon, la
société profite du récent achat de deux
fermes bio en Norvège et de produits certifiés ASC (y compris de la truite fjord, plus
grosse que la locale et moins chère). Depuis
2016, elle capte aussi les flux de Havfisk
et Norway Seafood en termes de poissons
blancs (cabillaud, lieu noir, églefin) et de
crevettes nordiques, le tout en MSC... Des
labellisations, ici comme ailleurs, toujours
plus sollicitées. ■

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Actu ❘ FOCUS AUVERGNE RHÔNE-ALPES

Margain Marée : adaptation et souplesse
75 % de pertes en cinq jours ! C'était ça le confinement. Mais nous
"
avons été les seuls à rester ouverts. On prenait ce qu'il y avait de
disponible. Cela nous a permis de capter une clientèle qui allait chez
Métro. Et puis, en sortie de confinement, nous sommes rapidement
remontés à 70 % et l'été a été bon. Mais le chiffre d'affaires perdu ne
sera pas retrouvé. On ne sait déjà pas sur quel pied danser, et les
contraintes s'accumulent à nouveau... Notre force est d'être une
PME, une échelle qui permet adaptation et souplesse. Nous
ne sommes pas engagés dans de lourds investissements,
sommes connus, réputés et engagés dans des relations
humaines respectueuses. »
Michel Margain, PDG.

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