Journal Le marin - N° 3087 - 8 septembre 2006 - (Page 4)

1 ligne de T - ﬁxe 2 lignes de T international cabillaud Mer du Nord, ouest-Écosse, mer d’Irlande et Kattegat-Skaggerak : la Commission européenne a récemment fait le point sur l’état des stocks de cabillaud soumis à des plans de restauration depuis 2004 (1). Ce n’est pas fameux. « Les signes de redressement de la biomasse féconde restent bien timides et les quatre stocks concernés sont à un niveau égal ou proche de leur minimum historique », constate l’Union européenne dans un document interne. Ils sont, en clair, en sale état avec une biomasse au-dessous du seuil limite. Quelle est donc l’efﬁcacité des plans de restauration ? On manque encore de recul pour le savoir, estime la Commission. Mais il ne faut pas se cacher derrière le changement de climat quand la mortalité par pêche dépasse 60 %. Seulement 1 % des cabillauds d’un an parviennent à l’âge de se reproduire (trois ans). Aujourd’hui, les géniteurs sont petits, jeunes et ils pondent moins et moins longtemps. La principale cause du mauvais état des stocks est donc la pêche et si les plans de restauration n’atteignent pas leurs objectifs (2), c’est parce que les réductions de captures et d’effort de pêche sont encore insufﬁsantes. Plans de restauration peu efficaces la fermeture de pêcheries pour l’ouest-Écosse. La Commission se montre peu convaincue par les boxes mais pense qu’il faudrait peut-être revoir le système des jours de mer (trop compliqué) au proﬁt d’un système voisin (peut-être les kW/jour). Elle voit aussi d’un bon œil de nouvelles mesures techniques (3). Un passage au 140 mm, voire au 160 mm, pourrait ainsi se négocier contre des jours de pêche en plus. Elle constate cependant que la stricte application des mesures déjà en place apporterait déjà un mieux. Autre option évoquée : faire entrer les plans de restauration dans une stratégie plus générale, compatible avec l’objectif d’arriver au rendement maximum durable d’ici 2015. Cette approche permettrait de simpliﬁer la situation sur les pêcheries plurispéciﬁques. Cette recherche de simpliﬁcation des règles du jeu est un des objectifs de la Commission mais, précise-t-elle, « cela ne doit pas être prétexte à un assouplissement des mesures en place ». Globalement, ce document interne de la Commission conclut à la nécessité de continuer dans la voie déjà tracée, moyennant un ajustement des plans. Un symposium de deux jours devrait être organisé sur ce sujet, début 2007. Mais quel que soit ce toilettage - il pourrait porter dès l’année prochaine sur l‘effort de pêche - elle insiste sur l’importance de convaincre les professionnels et les États membres du bien-fondé de ces mesures. C’est déjà un sacré travail. Philippe URVOIS (1) L’objectif de ces plans est de les faire repasser au-dessus du seuil de précaution d’ici 5 à 10 ans, sur la base d’une augmentation de la biomasse de 30 % par an. (2) Ce qui est probable, au rythme actuel. (3) Des mesures pour l’Atlantique nord-est et la mer du Nord sont en préparation. Dans un document interne, la Commission européenne fait un point intermédiaire sur l’impact des plans de restauration. Le bilan est mitigé. Lionel Flageul La Commission pointe du doigt les prises annexes de certaines pêcheries multispéciﬁques. PLUSIEURS SOLUTIONS ÉVOQUÉES La Commission pointe notamment du doigt les prises annexes de certaines pêcheries, comme la pêcherie langoustinière. Cette dernière serait responsable, à ses yeux, de près de la moitié de la mortalité par pêche du cabillaud. Elle estime, par ailleurs, que le niveau de réduction des Totaux admissibles de captures et de jours de mer n’a pas été sufﬁsant et que la réglementation n’a pas été assez strictement appliquée. Les systèmes dérogataires ont notamment contribué à affaiblir la portée des mesures. Que faire ? Différentes solutions sont examinées, comme BALTIQUE : PAS DE FERMETURE TOTALE a Commission européenne a, le mardi 5 septembre, présenté ses propositions de Tac 2007 pour la mer Baltique, qui devrait être discutées lors du conseil des ministres de la Pêche des 24 et 25 octobre, en même temps que ceux des espèces de grands fonds. La Commission estime que les stocks de cette mer fermée sont, pour la plupart, dans un état satisfaisant. Au point de proposer des augmentations de Tac pour les plus importants en tonnage : celui de hareng de Baltique centrale (133 218 tonnes, +15 %), et celui de sprat (428 918 tonnes, +2 %). Et une stabilité pour la plie. L En revanche, elle réitère sa grande inquiétude pour le stock de cabillaud. Mais alors que, elle en convient elle-même, « le Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem) a réitéré sa recommandation de fermeture complète de la pêcherie de la Baltique centrale », la proposition de la Commission est de le diminuer… de 15 % car elle est « consciente que cette fermeture compromettrait les fondements économiques de l’activité du secteur ». Voilà une mansuétude qui aurait bien plu aux pêcheurs d’anchois du golfe de Gascogne. Mais les pêcheurs de Balti- que n’auront sans doute pas trop à s’en réjouir. La Commission a en effet adopté, le 24 juillet, un plan de restauration, qui doit entrer en vigueur en 2007, qui passe notamment par de nombreuses périodes de fermeture, notamment pour les chalutiers. Celles-ci auront une dimension d’autant plus importante que, rappelle la Commission, « le Ciem a récemment estimé que 35 à 40 % des débarquements de cabillaud de la Baltique orientale faisaient l’objet de déclarations erronées ». Bernard JÉGOU Incendie à bord d’un sousmarin nucléaire russe. Un incendie s’est déclaré, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7, à bord du Saint-Daniel de Moscou, sous-marin nucléaire russe. L’accident, qui s’est produit en mer de Barents, a provoqué la mort de deux sous-mariniers. L’incendie s’est produit dans la section électromécanique, le système de sécurité du réacteur nucléaire a fonctionné et le feu rapidement éteint. « Il n’y a aucun risque de contamination nucléaire », a assuré un représentant de la Flotte du Nord. Jeudi matin, le sousmarin était remorqué vers sa base de Vidiaevo, au nord de Mourmansk. ➟ 370 pêcheurs indiens portés disparus dans une tempête. La tempête qui a sévi dans la baie du Bengale, le lundi 4 septembre, a été particulièrement meurtrière pour les pêcheurs de la zone. Vingtsix chalutiers, sur la centaine qui avaient pris la mer le vendredi 1er septembre, ont été portés disparus. ils avaient à leur bord près de 370 pêcheurs quand ils ont été pris dans la tourmente. Îles Kouriles : la justice russe inculpe le capitaine du chalutier japonais. Noboru Sakashita, capitaine d’un chalutier japonais arrêté le 16 août par des garde-côtes russes lors d’un incident naval qui avait coûté la vie à un de ses marins (« le marin » du 18 août et du 1er septembre) a été mis en examen par la justice russe, lundi 4 septembre. Il est poursuivi pour entrée illégale et braconnage dans les eaux territoriales russes, près des îles Kouriles. C’est par le tribunal de l’une d’entre elles, Kunashiri, qu’il devrait être jugé. Son navire est toujours détenu par les autorités russes. palangre à journal japonais, ➟ Japon : la par Courrierthon en crise.laSelon unpalangrière japorepris ﬁn août International, pêche naise est en pleine déconﬁture. Visant le thon obèse pour le sashimi, ➟ cette pêcherie, confrontée à la hausse du carburant, est également concurrencée par la ﬂottille taïwanaise et, plus grave, au vieillissement de ses équipages : 1 % seulement a moins de 30 ans et plus de la moitié des patrons ont plus de 55 ans. La Marine nationale pourrait surveiller les côtes libanaises. À la suite de l’arbitrage de l’Onu et suite au levage du blocus israélien sur le Liban, la France pourrait assurer la surveillance des côtes libanaises en plus de sa présence sur place (lire aussi en dernière page). Il s’agit de mettre en p lace un embargo pour empêcher la contrebande d’armes au proﬁt du Hezbollah. C’est la condition sine qua non posée par Israël dans la résolution 1701 de l’Onu pour lever le blocus aérien et maritime qui paralyse le Liban depuis le début du conﬂit. La France a plusieurs bâtiments militaires sur zone, dont les frégates Jean Bart et Jean de Vienne. La France a donné un accord de principe le mardi 4 septembre. Elle effectuerait cette mission, qui consiste en une patrouille dans les zones maritimes au-delà de 6 milles. La patrouille côtière est réservée à la marine libanaise. C’est la marine allemande qui devrait prendre le relais prochainement. ➟ ➟ Vendredi 8 septembre 2006

Table des matières de la publication Journal Le marin - N° 3087 - 8 septembre 2006

RESSOURCE
SECURITE
BUGALED BREIZH
SISMIQUE
THON TROPICAL
DOSSIER : HAUTE NORMANDIE

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