Journal Le Marin - N°3089 - 22 septembre 2006 - (Page 4)

1 ligne de T - ﬁxe 2 lignes de T international Tac et quotas Début juillet, la Commission européenne a présenté la communication « Pêcher moins pour gagner plus » (« le marin » des 14 juillet et 25 août), où elle place le rendement maximal équilibré (RME, FSW en anglais) en pierre angulaire de sa politique. Elle vient de publier une seconde communication « aﬁn d’améliorer les consultations en ce qui concerne la gestion de la pêche européenne ». La Commission y explique « les principes qu’elle entend appliquer pour la ﬁxation des possibilités annuelles de pêche pour 2007 » (1). Pour s’y retrouver, elle a classé les populations de poisson en six catégories. La première concerne les stocks exploités de manière cohérente, avec un rendement maximal équilibré. Seules la plie de la zone VII du Ciem (2) et la car- La Commission expose ses principes ques raisonnables. Et d’après la Commission, ils sont nombreux : la sole de Manche-est, les raies de mer du Nord et de Manche-est, la lotte d’ouest-Irlande et du golfe de Gascogne, la cardine de Manche-ouest, de l’ouest et du sud de l’Irlande et du golfe, la plie de mer Celtique et de Manche-ouest ou encore la sole et le hareng de mer Celtique. La Commission indique ici que « le Tac ne sera en aucun cas ﬁxé à un niveau induisant une augmentation de la mortalité par pêche ou une diminution de la biomasse du stock reproducteur, même si sa réduction dépasse alors 15 % ». La catégorie suivante est celle des stocks soumis à des plans à long terme, comme le cabillaud de mer d’Irlande, du nord-ouest de l’Irlande et de mer du Nord, ou la sole du golfe de Gascogne et de Manche-ouest. Ensuite, viennent les espèces à court cycle de vie (anchois, lançon, sprat). Pour l’anchois du golfe de Gascogne, la Commission devrait proposer un Tac équivalent à celui de 2006 (5 000 tonnes). Il s’agit du merlan de mer du Nord et de Manche-est, de la plie de Manche-est, du cabillaud et de l’égleﬁn de Manche-ouest et de sud-Irlande et des stocks de chinchard et de lieu noir. Dans ces cas-là, « la Commission proposera des mesures visant à prévenir le développement de la pêche dans les situations très incertaines. Lorsque les captures récentes de tous les États membres sont nettement inférieures aux quotas correspondants, elle proposera une réduction annuelle des Tac de 20 % ». Marion FRANCOUAL (1) Les propositions formelles de la Commission seront dévoilées en novembre. (2) Conseil international pour l’exploration de la mer. La Commission européenne vient de publier une communication où elle classe les stocks de poisson en six catégories selon leur degré de surexploitation. Elle y explique aussi les principes qu’elle compte suivre pour ﬁxer les Tac 2007. dine des VIIIc et IXa sont rangées dans cette catégorie. Tous les autres stocks européens sont donc considérés comme surexploités ou doivent faire l’objet de mesures de gestion dans le cadre de pêcheries mixtes. LIMITES BIOLOGIQUES RAISONNABLES Il y a cependant divers degrés de surexploitation. Certaines pêcheries sont trop intensives par rapport au rendement maximal équilibré mais respectent les limites biologiques raisonnables. Ainsi du merlan de sud-Irlande et de celui de Manche-ouest. La Commission s’engage, dans ces cas-là, à ce que la variation du Tac 2007 ne dépasse pas 15 % par rapport à 2006. D’autres ne respectent apparemment pas les limites biologi- DES STOCKS NON ÉVALUABLES Pour ﬁnir, la Commission a créé une catégorie pour les stocks « dont le statut est inconnu mais qui ne courent pas de risque biologique élevé ». Elle explique que « la baisse de précision des données concernant de nombreuses captures commerciales a entraîné une grande incertitude quant à l’état des ressources, à tel point qu’elles ne peuvent être évaluées ». ESPÈCES DE GRANDS FONDS : PROPOSITIONS AVANT LA FIN DU MOIS Méditerranée a Commission doit dévoiler prochainement ses propositions pour les Taux autorisés de capture (Tac) des poissons de grands fonds. « Avant la ﬁn du mois », promet-elle. Comme annoncé cet été (« le marin » du 11 août), la Commission souhaite réduire très nettement les Tac de certaines espèces. Elle devrait ainsi proposer pour les lingues bleues et les requins qu’« aucune pêche » ne soit autorisée et que les prises accessoires soient « limitées au maximum ». En 2006, le Tac de lingue bleue avait été ﬁxé à 3 281 tonnes et la part française à 2 423 tonnes. Par ailleurs, elle souligne que les scientiﬁques conseillent, pour le grenadier de roche, « une réduction de l’effort de pêche de l’ordre de 50 % ». Comme ceux de la Baltique, les Tac des espèces de grands fonds doivent, selon la nouvelle doctrine de la Commission, être adoptés dès le conseil des ministres européens de la Pêche des 24 et 25 octobre. L Une stratégie environnementale nous œuvrions ensemble pour sauvegarder notre avenir commun. C’est pourquoi nous avons tous décidé de travailler ensemble à la décontamination de la Méditerranée pour 2020 ». Les efforts de la Commission vont se centrer autour de quatre grands axes : la réduction de la pollution, la promotion de l’utilisation durable de la mer et du littoral, l’encouragement à la coopération des pays riverains, l’aide aux pays partenaires pour le développement d’une politique efﬁcace en matière de protection de l’environnement et l’association de la société civile et des ONG aux décisions environnementales. La première phase est d’ores et déjà planiﬁée pour la période 2007-2013. Le programme devrait être déﬁnitivement approuvé lors de la prochaine rencontre des ministres méditerranéens de l’Environnement au Caire, le 20 novembre. Caroline BRITZ M. F. La ﬂottille française est la plus impliquée dans la pêcherie d’espèces de grands fonds, avec des navires récents comme le « Mariette Le Roch 2 » de la Scapêche. Ce sont malheureusement souvent les catastrophes qui accélèrent les prises de décision. La marée noire au Liban a attiré l’attention sur le problème spéciﬁque de l’environnement de la Méditerranée, mer fermée et très fréquentée. Stavros Dimas, commissaire européen à l’Environnement, a proposé, le mercredi 6 septembre, une stratégie à long terme, visant à nettoyer et à protéger la Méditerranée. « Cette stratégie vise à revitaliser et à renforcer la coopération entre l’Union européenne, ses voisins méditerranéens et les organisations internationales compétentes, aﬁn de sauvegarder l’environnement de la région et ses ressources naturelles à long terme. » Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans un partenariat international avec les pays du sud de la Méditerranée. Comme le précise Benita Ferrero-Waldner, la commissaire chargée des Relations extérieures, « il est essentiel que Lionel Flageul Vendredi 22 septembre 2006 http://www.ergomare.com

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DOSSIER : TRANSPORT FLUVIAL
RESSOURCE
JUSTICE
"ECE"
PÊCHE

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