Journal Le marin N°3095 - 3 novembre 2006 - (Page 10)

10 1 ligne de T - ﬁxe 2 lignes de T entreprises coopération À l’occasion du salon Euronaval (lire pages 15 à 19), DCN et le russe Rosoboronexport ont annoncé avoir signé une lettre d’intention portant sur l’ouverture de coopérations dans le domaine de la recherche et développement, et celui de l’ingénierie des bateaux militaires, bâtiments de surface et sous-marins. Ces coopérations pourraient ensuite être étendues aux systèmes navals. Rosoboronexport est un organisme étatique russe dont la vocation est l’exportation et l’importation de produits, technologies et services liés à la défense. Il est en fait le seul habilité à conclure des partenariats avec, ou pour le compte d’entreprises ou d’instituts scientiﬁques. Cette lettre d’intention, paraphée par Jacques Mouysset, le directeur de la stratégie et du développement de DCN, et Vladimir Pakhomov, directeur général de Rosoboronexport, vise selon le communiqué diffusé « à renforcer le potentiel d’innovation technologique et la compétitivité des offres commerciales sur les nouveaux marchés ». « Nos deux industries navales de défense ont un riche héritage technologique, illustré par DCN lorgne vers la Russie l’histoire des marines française et russe. Cet accord entre DCN et Rosoboronexport, des entreprises qui obéissent aux mêmes exigences en matière de politique d’exportation de navires militaires, va booster l’innovation pour nos produits et permettre de mieux répondre aux besoins des marines clientes », a indiqué Jacques Mouysset. « La réunion des efforts des industries de défense est une nécessité, dictée par le réalisme », a ajouté Vladimir Pakhomov, insistant également sur les relations politiques entre les deux pays qui ont suscité cette « conﬁance mutuelle ». Cette signature, que rien ne laissait prévoir, peut paraître surprenante. Notamment dans le domaine des sous-marins où DCN a repris une place importante sur le marché de l’exportation, et où les Russes, qui ont vendu une vingtaine de type Kilo, se positionnent avec le modèle dieseil-électrique Amur. « Jusqu’à présent, les Russes étaient surtout sur le marché de l’occasion, observe un porte-parole de DCN. Ce partenariat est en fait plutôt une ouverture de DCN vers la Rus- DCN vient de signer une lettre d’intention avec la société russe Rosoboronexport. Objectif : développer des partenariats, notamment en matière de recherche et développement. Alain Le Duff Les Russes disposent de bassins d’essais de carènes plus importants que celui de Val-de-Reuil. sie. La Russie a d’importantes capacités en recherche et développement. Sa construction navale nous intéresse bien sûr, mais en matière de fabrication d’éléments de coque par exemple, nous préférons d’autres pays. La Russie a en revanche des moyens d’essais supérieurs à ceux dont nous disposons. Ils ont notamment des tunnels plus long que ceux du bassin d’essais des carènes du Val-deReuil. » Avec cette lettre d’intention, DCN veut avant tout lancer une investigation sur ces savoirfaire russes, cibler les entreprises ou organismes de recherche avant de concrétiser des partenariats industriels. Jean LAVALLEY emplois Aker Yards cherche 150 soudeurs et charpentiers chantier Aﬂuvial reprend l’équipement de Chalon lon est un des rares endroits où l’on peut hisser des bateaux de grandes tailles sur le bassin Rhône-Saône. » Donnant directement sur la Saône, le chantier s’étend sur une superﬁcie de 34 000 m2. Il dispose de bâtiments de 6 000 m2 dont 800 m2 de stockage et neuf cales sèches de 40 m2 dotées de trois ponts roulants de dix tonnes chacun, ainsi que d’un slipway pour la mise à sec de bateaux de 90 mètres et de 350 tonnes. Trois unités peuvent être traitées simultanément. Le repreneur pourra compter sur les excellents résultats des ports de Chalon et Mâcon : une progression d’activité de 88 % entre 1999 et 2005, soit plus de 2 000 bateaux chargés ou déchargés. Pierre GRAVES Suite au plan de recrutement lancé au printemps dernier, les ex-Chantiers de l’Atlantique ont fait passer 150 annonces portant sur des emplois de soudeurs et charpentiers métaux. Dans le même temps, l’entreprise souhaite signer 100 contrats de professionnalisation. D’une durée d’un an, ces derniers permettent à des jeunes de suivre des formations dans un centre, tout en travaillant en alternance chez Aker Yards. Ces nouveaux postes doivent permettre de faire face à l’augmentation de la charge à Saint-Nazaire. Après le creux de charge des années 2003 à 2005, le site tournera à plein régime dès 2008. Doivent, en effet, être livrés d’ici 2010 deux paquebots de la classe MSC Musica (1 250 cabines), deux Fantasia (1 650 cabines) et deux navires géants pour NCL (2 200 cabines). Dans un secteur soumis aux fluctuations du marché et malmené ces dernières années, certains emplois sont difficiles à pourvoir, notamment en soudage et charpenterie métallique. Durant l’été dernier, Aker Yards avait d’ailleurs mené, en coopération avec l’ANPE, des actions de sensibilisation auprès des jeunes de quartiers dits « difficiles », où le taux de chômage est particulièrement important. Aker Yards est notamment à la recherche de soudeurs, des postes pas toujours faciles à pourvoir. Le groupe ne dispose pas, pour le moment, de retour chiffré sur cette campagne, précisant que le processus de recrutement de ces candidats potentiels est relativement long. Vincent GROIZELEAU Après un an d’interruption, l’activité du chantier naval de Chalon-sur-Saône a repris courant octobre. L’entreprise s’appelle désormais, Aﬂuvial, pour Atelier ﬂuvial du Val-de-Saône. Élément historique du paysage chalonnais, le chantier avait déjà été repris entre 2002 et 2005 par la société Chantier naval chalonnais. Durant cette période, le CNC avait investi 2 millions d’euros pour une complète rénovation de l’équipement où travaillaient une trentaine de personnes. Courant 2005, le CNC a arrêté ses activités et la chambre de commerce et d’industrie de Saône-et-Loire s’est employée à trouver un repreneur. « Ce chantier est indispensable pour l’entretien de la ﬂotte ﬂuviale, assure la CCI. Le seul concurrent se trouvant à Arles, Cha- Vincent Groizeleau. FRCN : deux contrats militaires. Le chantier concarnois FCRN vient de remporter deux marchés militaires. Le premier porte sur l’entretien des engins ﬂottants du pôle brestois de la Marine nationale. Il s’agit de petites vedettes de transport de personnes, de bateaux-pompes, de pilotines, de vedettes de surveillance, de grues, de chalands, de citernes motorisées. Ce contrat de trois ans générera un chiffre d’affaires situé entre 1,7 et 3,4 millions d’euros, selon les interventions (lire également à ce sujet le hors-série du « marin » sur la réparation navale). Le deuxième contrat porte sur l’entretien du nouveau navire océanographique, le Beautemps-Beaupré (80 mètres), une opération d’un million d’euros. Ces deux prestations étant assurées à Brest, la FCRN va déplacer une équipe et y ouvrir un atelier. ➟ D. R. Le chantier dispose de bâtiments sur plus de 6 000 m2. Vendredi 3 novembre 2006

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