Journal Le marin N°3095 - 3 novembre 2006 - (Page 15)

salon Euronaval 2006 : les marines en réseaux Rendez-vous incontournable de l’industrie navale militaire, Euronaval, qui s’est tenu au Bourget du 23 au 27 octobre, a tenu ses promesses : quelque 30 000 visiteurs et près de 350 exposants ont fait le déplacement. Il a été espéré, un temps, qu’Euronaval 2006 soit le lieu de l’annonce de la première commande ferme du programme de sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda et/ou de l’aboutissement du rapprochement entre Thales et DCN. Cela n’a pas été le cas. Mais des gages, semble-t-il solides, sont donnés afin que ces deux jalons majeurs soient franchis avant la fin de l’année. Par ailleurs, le salon français confirme son rôle de premier plan dans l’industrie navale militaire : plus de 30 000 visiteurs professionnels (89 pays représentés, 25 chefs d’état-major) se sont donné rendez-vous autour des 345 exposants venus de 30 pays. Une formidable vitrine pour un secteur qui, en France, concerne 4 000 entreprises et représente 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Au-delà des frontières françaises, désormais, mandeurs de moyens coordonnés de surveillance des approches maritimes : les industriels rivalisent d’ingéniosité, non seulement en navire, mais en systèmes complets, intégrant satellites, aéronefs, drones aériens, sous-marins et de surface. C’est d’ailleurs dans cette logique que le Gican, organisateur d’Euronaval, après avoir fusionné avec le Cofrena - groupement des équipementiers - a fait de même, juste avant le salon, avec Atecmar, qui représente les spécialistes de la sécurité maritime.Autre tendance forte du salon : le développement de l’offre en matière de réseaux, de « systèmes de systèmes ». Un univers très complexe, très coûteux et désormais incontournable tant pour les flottes de surveillance à missions civiles et que pour les navires purement militaires. André THOMAS André Thomas 345 exposants, venus de 30 pays, étaient présents à Euronaval. il n’y a guère de grand industriel du naval qui ne soit présent au Bourget. Parmi les grandes tendances de l’édition 2006, on notera l’essor de l’offre en matière de missions type « garde-côte ». L’Europe, ainsi que de nombreux pays de par le monde, sont de- Marlin : un sous-marin AIP 100 % DCN Nouveau produit phare de DCN, le Marlin a été présenté pour la première fois à Euronaval. Il prend la suite du Scorpène, dont l’avenir semble désormais compromis, compte tenu de l’écart qui s’est creusé entre DCN et son partenaire espagnol Navantia. Le Scorpène, qui a connu un beau succès à l’export avec des ventes au Chili, à la Malaisie et à l’Inde, fait les frais de la décision de Navantia de s’allier à Lockheed Martin pour la production du S80, dont la marine espagnole souhaite se doter. Le S80, dont la maquette était d’ailleurs visible sur le stand de Navantia, est désormais proposé à l’export, en concurrence directe aux produits DCN. D’où l’arrivée du Marlin, construit à 100 % par DCN. L’industriel français met le paquet pour marquer l’écart qui le sépare du Scorpène. L’influence du Barracuda est mise en évidence : barres de plongée en croix de SaintAndré, système de combat dérivé du Sycobs commun au Terrible et aux nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque, possibilité d’intégrer des mâts optroniques et de supprimer tout mât pénétrant. Autre écart par rapport au Scorpène - dont aucune version AIP n’a encore été vendue - le Marlin est conçu d’entrée de jeu pour recevoir un module anaérobie. Cela peut être, dans un premier temps, le Mesma, dont les performances, déjà prouvées à terre, seront très bientôt établies à la mer, à bord du dernier sous-marin de la série des quatre Agosta A90 B vendus au Pakistan et qui est actuellement en essais. Une différence toutefois, le Mesma pakistanais fonctionne à l’éthanol alors qu’il sera proposé, sur le Marlin, de le faire fonctionner au gas-oil, déjà embarqué sur tout sous-marin classique pour faire tourner les diesel-alternateurs. DCN assure que l’autonomie fournie par son Mesma, quel que soit le combustible utilisé, double celle d’un sous-marin classique et égale déjà celle des U214 équipés de pile à combustible, sans présenter les difficultés de rechargement de celles-ci. Le seul facteur limitant du Mesma en termes d’autonomie est la capacité d’emport du comburant, l’oxygène liquide, particulièrement volumineux. Plus tard, le module anaérobie proposé par DCN pourra également être doté d’une pile à combustible alimenté par un dispositif de réformage qui produit l’hydrogène à partir du gas-oil, sans stockage à bord, donc, de ce gaz très explosif. On peut s’attendre à ce que DCN s’efforce de présenter un ensemble pile à combustibleréformeur lors de la prochaine édition d’Euronaval. La performance attendue étant de doubler encore les meilleurs AIP actuels. DCN est actuellement en contact avec la marine pakistanaise pour la vente de plusieurs Marlin. A. T. Un Falcon 900 de surveillance et plus si besoin D. R. Le Falcon 900 peut voler à 900 km/h. Nouveauté sur le stand Dassault, le Falcon 900 DX. Pour la première fois, Dassault a implanté l’ensemble des capacités d’un appareil de patrouille maritime, de lutte ASM et même d’attaque sur la mer, à bord d’un appareil de cette classe, d’une taille nettement inférieure aux Atlantic ou Orion : le jet d’affaires, également disponibles dans une version pour missions spéciales, est cette fois doté de bouées acoustiques, d’un radar de surveillance et d’une détection infrarouge. Dassault met en avant l’intérêt du tri-réacteur, qui peut poursuivre sa mission avec un réacteur défaillant. L’appareil est réputé plus silencieux, et donc nettement moins fatigant pour les opérateurs embarqués, qu’un avion à hélices. Ce Falcon 900 est également doté d’un détecteur d’anomalie magnétique, qui permet la dernière désignation d’objectif pour des torpilles embarquées. Ce n’est pas la seule arme embarquée, puisque l’appareil est également doté d’Exocet AM 39. Il vole à 900 km/h et peut assurer des patrouilles de plus de 6 heures 30. Le Falcon 900 DX est destiné à l’export, l’heure du renouvellement des Atlantic 2 français n’ayant pas encore sonné. Bâtiment de 75 mètres, le Marlin prendra la suite du Scorpène. DCN Vendredi 3 novembre 2006

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