Journal le marin - n°3096 - 10 novembre 2006 - (Page 13)

social La CGT de Genavir met la pression sur le « Pourquoi pas ? » flotte océanographique Estimant que les marins paient la facture des ennuis techniques du « Pourquoi pas ? », la CGT de l’armement Genavir monte au créneau sur des revendications sociales et salariales. Largement majoritaire chez les personnels d’exécution de Genavir (1), la centrale syndicale CGT n’a pas caché sa grogne dès le début de la négociation salariale annuelle. D’abord, le syndicat a très vivement pointé du doigt les ennuis techniques du Pourquoi pas ? le dernier fleuron de la flotte de l’Ifremer, financé à 55 % par l’Institut et à 45 % par la Marine nationale. Selon la CGT, le navire connaît des problèmes avec son sondeur multifaisceaux (ci-dessous) et naviguerait donc moins que prévu, entraînant l‘annulation de missions et la remise en cause de contrats à durée déterminée (CDD). Le problème serait même susceptible de créer de nouvelles et lourdes dépenses pour corriger le tir. Une fois lancé ce pavé dans la mare, la CGT a revendiqué 3 % d’augmentation, alors que Genavir n’en proposait que 1,8 %. Le syndicat a aussi fait part de ses doutes quant à l’exploitation des autres navires et exprimé ses craintes quant à l’avenir de l’armement. « À ce stade, je prend note des revendications qui émergent, répond Jacques Paul, administrateur de Genavir, qui rappelle que sa marge de manœuvre en matière salariale est limitée. D’une part, nous nous référons aux recommandations d’Armateurs de France et, d’autre part, nous avons des comptes à rendre à l’État, puisque Genavir est un armement à capitaux publics. » Jacques Paul ajoute que, « s’il est vrai qu’il y a encore beaucoup de CDD, la masse salariale est en revanche en hausse depuis l’entrée en flotte du « Pourquoi pas ? ». Mais les négociations ne font que démarrer et nous restons prêts à discuter d’ici la fin de l’année ». Alain LE DUFF (1) Groupement pour la gestion de navires océanographiques de l’Ifremer, Genavir compte 320 salariés. UN SONDEUR CONÇU POUR LES PETITS ET LES GRANDS FONDS près un appel d’offres européen, l’Institut avait choisi un équipement innovant bi-fréquences (pour petits et grands fonds) auprès du fabricant danois Reson, jusque-là spécialisé dans les petits fonds uniquement. D’où des problèmes de mise au point du logiciel de traitement des signaux acoustiques, que tentent de résoudre les techniciens de Reson. À Genavir comme ailleurs, les prototypes rencontrent souvent des problèmes de mise au point - L’Atalante avait ainsi connu des déboires similaires sur son sondeur multifaisceaux. Mais ce dysfonctionnement, dénoncé par la CGT, semble gêner la direction de l’Ifremer. « Il est encore en phase de recette (NDLR : acceptation officielle des équipements) et on ne peut rien confirmer jusque-là », explique-t-elle. Au Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine), pourtant très concerné, on botte en touche - un silence qui ne peut qu’alimenter toutes les spéculations. Tout cela tombe avant une réunion, programmée le 4 décembre, avec l’Ifremer et la Marine, qui doit décider de la recette définitive du Pourquoi pas ? avant la fin de l’année et de la reconduction des budgets généraux de l’Institut. De quoi créer une certaine tension. Alain Le Duff Au large de Brest, les techniciens s’affairent à bord du « Pourquoi pas ? » pour régler le logiciel qui permettra au sondeur multifaisceaux de fonctionner correctement. Des problèmes de contrôle et de recrutement commandants de port À Rouen, l’assemblée générale de l’Association des commandants de ports de France (ACPF) a fait le point sur plusieurs questions concernant la profession. Les commandants se sont notamment penchés sur les conséquences de la décentralisation des ports. Entre autorité de police et autorité portuaire, ils souhaitent que leur position soit clairement définie. Noël Juhère, commandant du port de Dunkerque et président de l’ACPF, s’inquiète par ailleurs du recrutement de nouveaux officiers. « Il y en a de moins en moins. Nous rencontrons beaucoup de difficultés de recrutement pour le concours. » Il souhaite donc que l’accès au concours soit élargi pour les navigants. Autre sujet traité, les formulaires obligatoires. Les navires doivent en déposer plusieurs auprès des capitaineries. Partant du constat que tous les ports avaient « leurs » formulaires, et dans une optique de simplification, ils proposent à la tutelle la mise en place de formulaires unifiés pour les ports français. L’ACPF, branche française de l’IHMA (International Harbour Masters Association), compte trente membres : tous les commandants des ports autonomes et une très large majorité de leurs homologues des ports d’intérêt national. Jean-Claude CORNIER accueil Déménagement du foyer à Dunkerque cler. Les récents déplacements de clôture ont provoqué la perte de plus de la moitié de la clientèle des routiers. Deux employées du foyer sont licenciées pour cette raison. À l’occasion d’une réunion amicale, le vendredi 3 novembre, le secrétaire des Amis des marins, Angel Llorente, a souligné que ce foyer, ouvert le 1er novembre 1996, a « reçu des milliers de marins et de routiers », et rendu autant de menus services. Il a aussi « créé de l’amitié entre marins, dockers et routiers ». Réunir de nouveau ces trois familles, « c’est l’avenir », estime Angel Llorente. La géographie du futur lieu du foyer rend l’entreprise plus difficile. Elle reste indispensable. Alain SIMONEAU âge pour le la mer de Sète. ➟ 1 ans, le bel été créé grâcelycée dede Paul Bousquet, L’établissement scolaire a au don riche marchand du XIXe siècle, qui a légué sa fortune pour la création d’une école de mousse, « des hommes instruits, de bons matelots ». Le 25 octobre, les représentants des Affaires maritimes, l’équipe du lycée et les maîtres de stage (les professionnels qui accueillent les élèves dans leurs entreprises) ont célébré ce siècle et demi d’existence avec un bon gâteau dessiné en l’honneur de l’événement. À cette occasion, une plaque a été dévoilée à la mémoire de Serge Zozor, professeur de navigation qui a encadré la formation de nombreux pêcheurs, de 1954 à 1988, dans ce qui était alors l’école d’apprentissage maritime de Sète. Logé jusqu’à présent au centre directionnel du port ouest de Dunkerque (en passe d’être rasé), le Seamen’s club ouest va emménager dans les cinq mois dans un bâtiment modulaire de 165 m2, près du rond-point distributeur dit « des continents », hors de la zone soumise aux restrictions d’accès imposées par le code ISPS. Cet investissement de 150 000 euros est subventionné à 80 % par le syndicat international des marins, ITF (International Transport workers Federation). DEUX LICENCIEMENTS Le port autonome aidera aux aménagements d’accès indispensables. Le budget de fonctionnement sera difficile à bou- Vendredi 10 novembre 2006

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