Journal Le Marin - N° 3157 - 11 janvier 2008 - (Page 9)

entreprises conteneur 2006 avait été catastrophique pour Maersk Line avec 417 millions d’euros de pertes. 2007 promet un - léger - retour à l’équilibre. Pas sufﬁsant pour le nouveau patron d’AP Møller Maersk, Nils Smedegaard Andersen, venu cet été du brasseur Carlsberg pour secouer la maison bleue. Après six mois passés à décortiquer sa structure de coûts, Maersk Line a annoncé cette semaine un vaste plan de restructuration et de réorganisation avec, notamment, la suppression de 2 000 à 3 000 postes. Le but ? Essayer de digérer une fois pour toute P&O Nedlloyd. Son rachat, en 2005, a ajouté 11 000 salariés et 170 navires pour constituer le numéro un mondial du conteneur mais n’en ﬁnit pas de peser sur les résultats de Maersk Line. Alors que les volumes transportés n’avaient pas progressé en 2006 sur un marché en forte croissance, le géant danois stagne encore en 2007. Dépassant légèrement les 6 millions d’équivalent quarante pieds, le traﬁc de Maersk Line ne progresse que de quelque pour cent. Bien moins que ses concurrents. Si les volumes Asie - Europe et Afrique sont très bien orientés avec une croissance à deux chiffres, c’est la dégringolade sur le transpaciﬁque. Dans un marché morose mais stagnant en raison de la crise ﬁnancière Maersk supprime plus de 2 000 postes ment et efﬁcacement aux besoins des clients et réduire les charges et - le terme n’est pas choisi au hasard - la « bureaucratie ». Concrètement, l’organisation de Maersk Line va passer de 14 à 11 régions. Les équipes vont être réduites et réorganisées géographiquement. L’an passé, Maersk Line avait déjà transféré de Paris à Madrid une partie de ses activités. Résultat : les effectifs mondiaux vont fondre de 2 000 à 3 000 postes, sur 25 000 actuellement. Départs volontaires ? Plans sociaux ? Pas de réponse pour l’instant. Maersk emploie en France environ 700 salariés à BoulogneBillancourt, Le Havre, Marseille, Lyon et Dunkerque. D’ores et déjà, Maersk a annoncé des modiﬁcations de desserte dont certains ports secondaires, tel Dunkerque (« le marin » du 28 décembre), font les frais. Toute l’activité transport terrestre et manutention ainsi que la logistique (Maersk Logistics et Damco) va être séparée de Maersk Line, qui se concentrera sur le transport maritime de conteneurs. Cela sufﬁra-t-il pour que les challengers (MSC et CMA CGM), plus légères et plus réactives, cessent de grignoter des parts de marché au géant Maersk ? Thibaud TEILLARD Sévère restructuration pour Maersk Line, la ﬁliale conteneur du géant danois. Entre 2 000 à 3 000 postes vont être supprimés et nombre de services réorganisés. Éric Houri Maersk Line a bien du mal à digérer le rachat de P&O Nedlloyd et de ses 150 porte-conteneurs. qui plombe la consommation aux États-Unis, Maersk Line perd 12 % de ses volumes. De la capacité a été retirée mais cela ne sufﬁt pas. Les nouveaux dirigeants de Maersk Line, sous la pression de la maison mère, sont décidés à rétablir une rentabilité à long terme. Quatre objectifs doivent être mis en place au pas de charge, d’ici avril 2008. À eux seuls, ils disent bien ce qui ne va pas chez Maersk : remplir les navires avec du fret rentable, fournir une capacité de transport correspondant à la demande, répondre rapide- offshore Technip et Keppel Fels vont construire la plate-forme P-56 truction de la plate-forme semisubmersible P-56. Celle-ci sera raccordée au champ pétrolier de Marlim Sul, dans le bassin de Campos, au large du Brésil, par 1 700 mètres de profondeur. La plate-forme P-56, qui sera conçue sur le modèle de la plate-forme P-51 existante, pèsera 50 000 tonnes et sera l’une des plus importantes au monde. Elle aura une capacité de production de 100 000 barils de pétrole et de 5,2 millions de m3 de gaz naturel par jour. Elle devrait être livrée au quatrième trimestre 2010. Le centre opérationnel de Technip à Rio de Janeiro (Brésil) sera responsable de l’ingénierie des installations de surface. Le transport et l’assemblage en mer seront supervisés par le centre de Technip à Paris. Le consortium réalisera les activités de fourniture d’équipements depuis son bureau de Rio de Janeiro, avec un objectif contractuel de 60 % de contenu local. Après les plates-formes P-51 et P-52, la P-56 sera la troisième plate-forme semi-submersible de production construite par le consortium. Alain SIMONEAU Le consortium FSTP, composé de Technip et du groupe singapourien Keppel Fels, a remporté auprès de Petrobras un contrat de plus de 800 millions d’euros pour l’ingénierie, la fourniture des équipements et la cons- Offshore : gros appétit pour Tidewater. Le plus gros opérateur de supplies du monde, Tidewater, basé à la Nouvelle-Orléans, a annoncé son intention d’investir entre 210 et 350 millions d’euros d’ici 2011 dans le renouvellement de sa ﬂotte et le développement international. ➟ ➟ Total lance le développement de Pazﬂor. Opérateuràdu vaste bloc 17 dans l’offshore profond (de 600 à 1 200 mètres) 80 mil- Plates-formes : chômage technique en Finlande. La construction de la P-56 ne va pas sufﬁre. Une diminution générale du nombre de commandes de plates-formes ﬂottantes destinées à l’offshore profond, oblige le chantier Technip de Pori en Finlande à prendre des mesures drastiques, qui ont fait l’objet d’accords avec les organisations syndicales. En mars prochain, 640 des 850 salariés du site seront mis au chômage technique. Des mesures similaires avaient déjà été prises en 2003 et 2005. ➟ les au large des côtes de l’Angola, Total annonce le lancement du développement de Pazﬂor, le troisième champ du bloc après Girassol et Dalia. Pazﬂor est un projet majeur, qui nécessitera entre autre la construction d’un nouveau FPSO (unité ﬂottante de production et de stockage) à la verticale du champ, et le forage de 49 puits. Il mesurera 325 mètres de long et sera construit par le coréen Daewoo Shipbuilding. Technip, en consortium avec Acergy, annonce avoir remporté un contrat de 1,26 milliard d’euros pour Pazﬂor. Pazﬂor devrait entrer en production en 2011. L’américain FMC Technology indique, pour sa part, avoir emporté un lot de 660 millions d’euros pour le dispositif le plus innovant du nouveau système, la séparation sous-marine du gaz et de l’huile. engrangés auprès d’Aker Kvaerner pour l’Inde, le leader français des services parapétroliers a remporté auprès de National Gas Company of Trinidad & Tobago (NGC T&T) un contrat de service pour deux conduites de gaz au large, dans la mer des Caraïbes. Le centre opérationnel Technip de Houston (Texas) est chargé de la réalisation du contrat, depuis l’avant-projet jusqu’à la pose de deux conduites. ces dernières relieront le champ offshore exploité par BHP Billiton au réseau de distribution de NGC d’une part, à une centrale électrique sur la côte sud d’autre part. La livraison est prévue ﬁn 2009. ➟ Conduites : un nouveau contrat pour Trinité-et-Tobago. Technip termine fort l’année. Après 270 millions d’euros de contrat Vroon va acheter Nomis Shipping. Le groupe néerlandais Vroon, très présent dans le secteur de l’offshore avec sa division Vroon Offshore Services (VOS), a conclu un accord en vue d’acquérir les anglais de Nomis Shipping (Aberdeen). Vroon et Nomis travaillent à la ﬁnalisation de la transaction qui devait intervenir début janvier. Nomis continuera d’exercer ses activités depuis ses deux bases d’Aberdeen et de Singapour. La société exploite actuellement une ﬂotte de 34 unités connues avec leurs noms en Dea (principalement des Emergency Response and Rescue Vessels et des Anchor Handling Tug Supply Vessels). Elle compte 720 navigants et 29 sédentaires. La ﬂotte VOS compte pour sa part une soixantaine d’unités (plus vingt en commande). ➟ Vendredi 11 janvier 2008

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