152 LES PROMESSES DE VENTE ET D'ACHAT IMMOBILIÈRES des contrats. La règle posée par l'article 1112-1 du Code civil est simple. Le contractant qui détient une information essentielle pour son cocontractant est tenu de la lui transmettre. Si on transpose cette disposition aux promesses de vente immobilière, on s'aperçoit que celui qui détient les informations essentielles c'est pratiquement toujours le vendeur. Il existe désormais un droit à l'information du candidat acquéreur (section 1). 181. La réflexion constitue le second pilier. Elle est très liée à la précédente dans la mesure où pour bien réfléchir, on doit être parfaitement informé. Les facultés de rétractation, encore appelées délais de réflexion, ont été introduites dans notre système juridique lors de la réglementation de la vente par démarchage par la loi du 22 décembre 1972. Depuis lors, elles se sont étendues à de nombreux domaines. Il n'est pas étonnant que l'article L. 271-1 du Code de la construction et de l'habitation ait octroyé à certains acquéreurs un droit de repentir. L'idée sous-jacente à ces facultés de rétractation est simple. On offre au client une période lui permettant de vérifier que l'objet qu'il a acquis lui sera utile. Il en résulte que le contrat ne sera véritablement ou définitivement formé qu'une fois le délai de réflexion ou celui de repentir expiré. On se trouve en présence d'un véritable droit à la réflexion du candidat acquéreur (section 2). Le droit de la consommation règlemente de façon minutieuse certaines opérations périphériques à l'acte de consommation et plus précisément son financement qui présente certains dangers pour le consommateur. Si ce dernier n'est pas prudent ou s'il est victime d'un accident de la vie, il se trouvera face à des engagements qui dépasseront ses ressources. Pour cela, le législateur considère que les règles du droit commun du Code civil relatives au prêt de somme d'argent sont insuffisamment protectrices et qu'il édicte des règles spécifiques. Compte tenu des prix actuels de l'immobilier, il devient plus rare que les acquisitions immobilières se fassent sans un recours au crédit. Il est devenu nécessaire de protéger certains bénéficiaires de promesses de vente en évitant que ceux-ci ne soient définitivement engagés dans les liens de la promesse tant qu'ils ne sont pas certains de disposer des fonds nécessaires au financement de la vente immobilière projetée. Les questions de financement deviennent un élément important des promesses (section 3). Que l'on se trouve en présence d'une promesse unilatérale de vente ou d'une promesse synallagmatique, elles comportent pratiquement toujours des conditions suspensives (section 4).