ANNEXES 605 professionnelle. Parce que si vous venez me consulter parce que vous voulez transmettre à vos enfants et que par ailleurs vous héritez de vos parents, ce serait une faute pour moi que de ne pas vous dire : écoutez, plutôt que [inaud] vous, regardez ce que les enfants peuvent recevoir, si je le fais pas c'est une faute. Donc quand je suis dans ce contexte-là je le fais systématiquement. Et après on observe que la question traitée là n'est jamais affective. Elle est pas affective parce que d'abord moi je la présente pas de façon affective. Elle est technique en fait et donc quelquefois les gens ne le font pas mais pas parce qu'ils veulent hériter mais parce que si finalement ils veulent hériter mais pour des raisons matérielles. Quelquefois les gens le font parce que... ‑ Qu'est-ce que vous entendez par le fait que « ce n'est pas affectif » ? ‑ C'est-à-dire qu'en fait on pourrait penser que... et quand même on le ressent un peu de temps en temps... on pourrait penser que le fait de renoncer à la succession de son père ou de sa mère c'est pas forcément très... très... très sympathique. Mais il faut bien voir qu'on renonce au bénéfice de ses enfants. C'est pas pareil. Il faut pas dire qu'on renonce au bénéfice de... parce c'est pas ça la renonciation, c'est pas ça. Techniquement c'est pas ça. Mais quand même. ‑ Par ailleurs on sait que la retransmission est la meilleure manière d'hériter... ‑ Bien sûr. ‑ La renonciation serait-elle un outil de retransmission en fait ? ‑ C'est un outil de retransmission... oui... mais... c'est un outil... sur le plan technique depuis quelques années ce qu'on voit émerger c'est des techniques transgénérationnelles. On ne raisonne plus sur une génération. On raisonne sur deux trois générations. Et ça pour plusieurs raisons. D'abord parce que... enfin c'est comme ça que je le vois moi... d'abord parce qu'étant donné l'allongement de la durée de la vie la génération 1 cohabite avec la génération 3 ou 4 éventuellement. Donc du coup on divorce. Et puis encore une fois l'autre donnée à côté c'est la donnée fiscale. C'est que quand on hérite et qu'on paie 20 % de droits de succession... forcément voilà. Donc ces deux données-là font que la transmission transgénérationnelle est importante. Et ça on la rencontre beaucoup dans deux situations, la situation de donation donc d'anticipation volontaire, et la situation de succession. Dans la succession c'est la renonciation. Dans la donation, c'est ce qu'on appelle d'un point de vue technique la donation-partage transgénérationnelle dans laquelle... c'est un mode de renonciation ! Cela ne s'appelle pas une renonciation mais c'est la même chose. La génération intermédiaire s'efface au profit de celle d'après. Alors on dit que c'est un acte d'autorité de l'ascendant. Oui. Mais c'est pas un acte d'autorité, c'est que la génération intermédiaire est d'accord pour laisser sa place quand même... Donc c'est exactement la même chose. ‑ Comment peut-on dire que c'est un acte d'autorité de l'ascendant puisque tout de même il faut l'accord de... ‑ Oui...