L'Avocature démontrer que le droit existe et les faire adhérer malgré les conflits à cette société qui soudain se retourne contre eux. Même si la poursuite est justifiée, la peine provoque une souffrance particulière. Soudain, privé de ses gants, l'avocat se brûle les mains au troisième degré. Il en irait sans doute de même pour un juge, à la différence que celui-ci jouit d'un pouvoir contrairement à l'avocat qui non seulement n'en a pas, mais se fait poursuivre comme s'il en avait un. C'est en partie pour cette raison que les avocats se rebellent contre les écoutes téléphoniques et les perquisitions. Il existe une règle du jeu. Le juge triche en présumant que l'avocat viole la loi. L'opinion s'en fiche, imprégnée qu'elle est de l'idée reçue que l'avocat retors et habile est celui qui tripote et tricote l'application de la loi dans l'intérêt de son client - reproche qui ne vaut que si le justiciable n'est pas le client de l'avocat. Comme si on accusait un voyeur d'avoir commis l'acte de toucher alors qu'il ne jouit qu'en regardant. Les canailles se réfugieront bien sûr derrière les grands principes et pour avoir transgressé la règle de « ne pas toucher » elles seront à juste titre autant punies que les auteurs de l'infraction, les coauteurs ou les complices. À force de se voir interdire de toucher, l'avocat peut être détruit s'il s'aperçoit qu'on peut le toucher. Mais c'est aussi en renonçant à ses illusions et comprenant que tout peut arriver qu'il pourra peut-être avoir une parole sensible et mieux encore comprendre ce que ressent son client. 240