CHAPITRE 3 - Les instruments complexes Ces produits sont également utilisés pour la réplication du comportement d'indice ou de cotation de sous-jacent. c) Pricing des produits structurés L'évaluation des produits structurés est un exercice complexe compte tenu : - du formalisme mathématique de ces produits ; - de la faible liquidité de certains produits ; - de la difficulté de décomposer les produits structurés en dérivé ou produits distincts. Dans la plupart des cas, on essaye de valoriser un produit structuré comme la combinaison des valorisations des produits dérivés qui le composent quand l'exercice est possible. Ces produits ont pour origine d'émission des banques ou certains emprunteurs en obligations qui utilisent également des banques pour la structuration du produit. Ils sont la plupart à destination d'une clientèle institutionnelle. Ces produits complexes font l'objet d'un engouement dans des cas très particuliers, notamment de couverture macroéconomique. Leur créativité est sans limite, si ce n'est l'imagination de leur concepteur. Les départements de recherche et de structuration ont complexifié leur formalisme et donc leur « pricing » avec les années et avec leur développement dans toutes les institutions financières de la planète. Nous n'aborderons pas davantage dans ce chapitre l'évaluation de ces produits complexes, le lecteur pouvant se référer à de nombreux ouvrages cités dans la bibliographie. 2 Les produits dérivés de crédit ■ Généralités L'organisation des marchés, et notamment le concept d'appel de marge que nous avons vu dans les chapitres précédents, est destinée à prévenir le risque de défaut présenté par les contreparties qui traitent les instruments financiers des marchés. L'importance du développement de ces marchés de dérivés a nécessité un renforcement des règles pour garantir la bonne fin des contrats ; cette procédure est dite de « collateralization » et propre aux marchés organisés. Elle s'est étendue aux marchés OTC pour éviter les incidents de la fin des années 1990 quand les investisseurs en produits futures ont dû abandonner leurs positions longues en raison de l'impossibilité de leur contrepartie à faire face aux gigantesques appels de marge résultant du « dévissage » de certains indices boursiers. Le risque de crédit est donc 77