Chapitre 7 - La gestion des investissements et des financements 149 Attention Il faut adopter une approche marginale qui limite l'analyse à l'impact financier du projet. C'est pour cette raison que l'on ne prend pas en compte les flux qui existeraient même si la décision n'était pas prise. C - La distinction engagement et les flux de trésorerie En comptabilité, les opérations sont enregistrées lorsqu'elles sont engagées et non au moment de leur règlement (encaissement des produits ou décaissement des charges). Dans le cadre d'un choix d'investissement ou de financement, ce ne sont pas les charges et produits engagés qu'il faut prendre en compte mais les flux de trésorerie, issus des encaissements et décaissements. La prise en compte des variations du BFR permet, en plus de tenir compte de l'évolution des stocks, de corriger ces décalages liés aux délais de paiement des dettes et des créances. Exemple - La société Voltaire Le manager de la société Voltaire projette de réaliser un investissement sur cinq ans. On obtient ainsi un flux de trésorerie pour chaque période. On considère que le flux initial (flux 0) apparaît au début de la période (année 1) et que les autres flux apparaissent à la fin de la période concernée (les flux de l'année 1 apparaissent à la fin de l'année, soit la date 1 sur l'axe chronologique). Les flux économiques liés au choix d'investissement Le coût total de l'investissement est de 42 000€ TTC. Il sera amorti sur 5 ans, ce qui correspond à la durée de vie de l'investissement. Cet équipement sera cédé à un prix de cession de 3 000 € à l'issue des 5 ans. Il engendrera une augmentation du BFR de 5 000 € qui interviendra dès la mise en service de l'investissement. Cet investissement aurait pour effet d'accroître le chiffre d'affaires HT de 34 000 € la première année. Ce CA marginal (supplémentaire) augmenterait ensuite de 5 % chaque année. Le supplément d'achats et de charges externes représentera 30 % du CA HT.