Constitution internationalisée : nouvelle Constitution intégralement rédigée par un groupe d'États ou une autorité internationale, qui tient ici entre ses mains la totalité du pouvoir constituant ; cette hypothèse se manifeste exceptionnellement (Constitution de la Bosnie-Herzégovine ainsi élaborée en 1995). Constitutionnalisme classique : né au XVIIIe siècle, ce mouvement (avec Charles de Montesquieu [1689-1755] comme chef de file) préconisait de substituer une Constitution écrite aux coutumes, souvent vagues et imprécises, qui laissaient au monarque un pouvoir largement discrétionnaire ; la Constitution écrite est ainsi devenue l'instrument d'un combat en faveur d'un État libéral et modéré. En France, ce constitutionnalisme « classique » s'est d'abord manifesté avec la rédaction des Constitutions révolutionnaires. Constitutionnalisme moderne : apparu avec le contrôle de la constitutionnalité des lois, ce mouvement (avec le célèbre juriste autrichien Hans Kelsen [1881-1973] comme chef de file) insiste sur la suprématie de la Constitution (laquelle est placée au sommet de la hiérarchie des normes) et sur le respect des droits et libertés fondamentaux. Contreseing ministériel : deuxième signature par laquelle le Premier ministre et les ministres concernés (lesquels sont politiquement responsables devant le Parlement) endossent la responsabilité politique de l'acte qui émane du président de la République, du souverain, ou de l'empereur. Le contreseing ministériel est l'un des critères du régime parlementaire. Le contreseing est aussi une « authentification » de la décision du chef de l'État. Droit constitutionnel