CHAPITRE 5 - La détermination des revenus professionnels 67 Une déduction forfaitaire de 10 % est applicable avec un plancher de 430 € porté à 947 € pour les personnes inscrites en tant que demandeur d'emploi depuis plus d'un an et un plafond de 12 305 € pour les revenus perçus en 2017. Les contribuables peuvent renoncer à la déduction forfaitaire de 10 % en optant pour le régime des frais réels. Les allocations forfaitaires pour frais d'emploi sont à rattacher à la base imposable. Ces frais doivent être justifiés. Pour les frais de transport, l'Administration des impôts publie chaque année un barème pour déterminer forfaitairement les frais de transport entre le domicile et le lieu de travail. Le barème varie en fonction de la puissance fiscale du véhicule et selon le nombre de kilomètres parcourus. Il ne prend pas en compte les intérêts d'emprunts contractés pour l'achat du véhicule ainsi que les frais liés au stationnement, ou aux péages d'autoroutes ou de ponts. Lorsque cette distance n'excède pas quarante kilomètres, les frais de trajet sont déductibles intégralement. Au-delà, le contribuable doit faire état de circonstances particulières (familiales ou sociales). Sont déductibles aussi les frais de documentation, l'achat d'un ordinateur (il faut l'amortir sur trois ans), les frais pour l'obtention d'un diplôme et les frais de déménagement. Exemple Un VRP a perçu 25 000 € de salaires, et 6 000 € d'allocations pour frais d'emploi. Ses frais réels s'élèvent à 10 000 €. Quelle est la voie la moins imposée ? 1re solution Régime normal 2e solution Frais réels 25 000 6 000 Base imposable - déd. pour frais professionnels 25 000 2 500 (10 %) 31 000 10 000 TOTAL 22 500 21 000 La deuxième solution constitue la voie la moins imposée. Les pensions et retraites paradoxalement bénéficient d'un abattement de 10 % semblable aux frais professionnels (le plancher est de 383 € par pensionné et le plafond de 3 752 € pour le foyer). Quant aux rentes viagères à titre onéreux (paiement d'une maison sous forme de rente viagère), la fraction imposable à l'impôt sur le revenu est fixée en fonction de l'âge du crédirentier lors de l'entrée en jouissance de la rente (CGI, art. 158-6). Il n'y a pas d'abattement de 10 %. Il s'agit en fait d'un revenu du patrimoine.