CHAPITRE 2 - La souveraineté 47 -- ---- --- ---- ---- --- ---- --- ---- --- ---- ---- --- ---- --- ---- --- ---- ---- --- ---- --- ---- --- ---- ---- --- Liste C : 31 000/1 siège fictif = 31 000 - Liste D : 29 000/1 siège fictif = 29 000 La liste B a la plus forte moyenne, elle obtient donc 1 siège. Il reste encore 1 siège à pourvoir donc on recommence l'opération. La nouvelle moyenne de la liste B est : 65 000/(2 sièges réels + 1 siège fictif) = 21 666,7. C'est alors la liste A qui a la plus forte moyenne. Elle obtient donc le dernier siège non pourvu. Les résultats de l'élection sont donc les suivants : Liste A, 3 sièges ; liste B, 2 sièges ; liste C, 0 siège et liste D, 0 siège. Cet exemple chiffré montre bien que la méthode du plus fort reste favorise les petits partis et que la méthode de la plus forte moyenne favorise les grands partis. Il existe aussi des modes de scrutin mixtes qui mêlent des éléments tirés du scrutin majoritaire et de la représentation proportionnelle (Espagne, Hongrie, Sénégal...). La France pourrait s'orienter vers ce type de mode de scrutin pour l'élection des députés (v. p. 3-4). Les différentes composantes d'un mode de scrutin Nombre d'élus 1 élu : scrutin uninominal (ex. : élections à la Chambre des Communes) 2 élus : scrutin Plusieurs élus : scrutin de liste plurinominal (ex. : (ex. : élections au Congrès des élection sur un ticket du députés espagnol) Président et du vicePrésident bulgares) Mode de calcul Majoritaire Nombre de tours 1 tour (ex. : élection du Président islandais) ou 2 tours (ex. : élection du Président français) Majoritaire (élection des grands électeurs américains) ou proportionnel (élection des députés au Parlement européen) 1 tour en cas de scrutin proportionnel ; 1 ou 2 tours en cas de scrutin majoritaire