FICHE 16 ♦ La rémunération du salarié - le montant de la somme effectivement reçue par le salarié ; - la date de paiement de cette somme ; - les dates de congé et le montant de l'indemnité correspondante lorsqu'une période de congé annuel est comprise dans la période de paie considérée ; - le montant total des exonérations et exemptions de cotisations et contributions sociales appliquées à la rémunération brute du salarié ; - le montant total versé par l'employeur, c'est-à-dire l'addition de la rémunération brute du salarié et des cotisations et contributions à la charge de l'employeur diminué des exonérations et exemptions ; - la mention de la rubrique dédié au bulletin de paie sur le portail www.service-public.fr ; - la mention incitant le salarié à conserver son bulletin de paie sans limitation de durée. L'employeur conserve un double des bulletins de paie des salariés pendant 5 ans. Le salarié dispose d'un délai de 3 ans pour réclamer le paiement des sommes qui lui sont dues. Attention ! Est interdite sur le bulletin de paie toute mention relative à l'exercice du droit de grève ou à l'activité de représentation des salariés. E - Les retenues sur salaire L'acompte Il constitue un paiement partiel et anticipé du salaire correspondant à un travail déjà effectué. L'employeur n'est pas tenu de le verser au salarié, sauf si celui-ci est mensualisé ou si la convention collective le prévoit. Il est déductible en totalité et de plein droit sur la paie à venir. L'avance Elle constitue un prêt de l'employeur à son salarié. Son remboursement s'effectue par une retenue sur salaire qui ne peut excéder 1/10e du montant du salaire. Les absences En cas d'absences non rémunérées ou d'embauche ou de départ en cours de mois, le salaire doit être non rémunérées déterminé en multipliant la rémunération horaire par le nombre d'heures de travail réellement effectuées Le droit à compensation L'employeur ne peut opérer une retenue de salaire pour compenser des sommes qui lui seraient dues par un salarié pour fournitures diverses sauf dans les cas de fournitures suivants : outils et instruments nécessaires au travail, matières ou matériaux dont le salarié a la charge et l'usage et sommes avancées pour l'acquisition de ces mêmes objets. 4 ♦ LA PROTECTION DU SALAIRE A - La protection contre les créanciers de l'employeur En cas de procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaires, les salariés bénéficient pour assurer le recouvrement de leurs créances de salaires : - d'un privilège général : il concerne le paiement des 6 derniers mois de travail, les indemnités de congés payés de licenciement et de préavis. Les salariés n'arrivant qu'après le Trésor public, les frais de justice... rend cette protection inopérante ; - d'un superprivilège : il concerne le paiement des 60 derniers jours de travail et des indemnités de congés payés. Ce superprivilège prime toute autre créance privilégiée dans la limite d'un plafond mensuel égal au double du plafond mensuel de la Sécurité sociale. 85http://www.service-public.fr