Carrés DCG - DCG 7 - Management - 9e - 185

Fiche 33

♦ Le processus décisionnel

3 ♦ QUEL CHEMINEMENT POUR UNE DÉCISION ?
Pour Igor Ansoff, il y a deux types de prise de décision : la prise de décision en série connue et la prise de
décision en parallèle.
La prise de décision
en série « learning
by doing »

La prise de décision
en parallèle

Face à une modification de l'environnement, l'information est étudiée en priorité au
niveau opérationnel (gestion courante), puis, si aucune réponse n'est satisfaisante,
elle est ensuite étudiée au niveau administratif et enfin elle peut remonter au niveau
stratégique.
Lorsqu'il y a une modification de l'environnement, l'information est analysée par un
groupe ad hoc puis orientée vers le niveau de décision adéquat, elle permet de traiter
rapidement l'information au niveau hiérarchique le plus compétent.

4 ♦ LA NOTION DE RATIONALITÉ LIMITÉE : LE DÉCIDEUR EST-IL RATIONNEL ?
La théorie économique classique repose sur l'hypothèse d'un individu agissant de façon à toujours maximiser
ses profits (homo œconomicus). Il est censé rechercher la solution optimale dans un univers connu, le but étant
de maximiser le profit et de minimiser les coûts. Elle considère que le décideur est un acteur unique, homogène,
rationnel, conscient de lui-même et de son environnement, doté d'objectifs et/ou de préférences stables.
Herbert Simon rejette l'hypothèse de rationalité parfaite du décideur. Il introduit l'idée selon laquelle la solution
retenue n'est pas optimale mais seulement satisfaisante, ce qu'il appelle la rationalité limitée. Dans un univers
incertain, le décideur ne dispose que d'informations partielles, il est donc dans l'incapacité d'appréhender toutes
les dimensions de la situation à laquelle il se trouve confronté.
James G. March, Richard Michael Cyert et Johan P. Olsen montrent avec le modèle du « Garbage can »
(Traduction littérale « la boîte à ordures » ou « panier à crabes ») que seuls les individus ont des buts alors que
les objectifs de l'organisation résultent de négociations et de compromis entre individus ou groupes qui la compose afin d'obtenir des contreparties ou des avantages en échange de leur participation à l'organisation et que
les problèmes ne sont résolus que lorsque se présentent des opportunités fortuites.

5 ♦ COMMENT DÉCIDER DANS L'INCERTITUDE : LA THÉORIE DES JEUX
Selon la théorie des jeux, les décisions prises dans un environnement en incertitude totale, lorsqu'il y a peu de
partenaires (situation d'oligopole par exemple), reviennent à poser la question : « quelle sera la réaction de mon
concurrent à mon action et quelle en sera la répercussion sur le résultat ». Après avoir défini les scenarii possibles,
on détermine pour chacun la probabilité de gain ou de pertes. L'exemple classique qui illustre cette théorie est
le dilemme du prisonnier.
La police fait à deux prisonniers le même marché :
« Tu as le choix entre dénoncer ton complice ou non. Si tu le dénonces et qu'il te dénonce aussi, vous aurez une
remise de peine d'un an tous les deux. Si tu le dénonces et que ton complice te couvre, tu auras une remise de
peine de 5 ans, mais ton complice tirera le maximum. Mais si vous vous couvrez mutuellement, vous aurez tous
les deux une remise de peine de 3 ans ».

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