Carrés DCG - DCG 7 - Management - 9e - 207

Fiche 37

♦ L'épreuve de management DCG 7

- la composante technologique, avec le développement croissant des TIC8 (internet, smartphone, etc.), pouvant constituer
également une menace, dans la mesure où ces dernières permettent le rapprochement des voyageurs dans le cadre de
transports alternatifs (ex. : Blablacar, autres sites de covoiturage, etc.). Nous pouvons aussi évoquer le développement et
l'accélération du transport à grande vitesse (TGV), qui a également un impact sociétal avec une modification de la perception des distances (par exemple : résidence éloignée du lieu de travail, mais avec relativement peu de temps de trajet).
3. En vous limitant au fret et au transport de voyageurs, et en vous inspirant des travaux de M. Porter, analysez les
forces concurrentielles qui s'exercent sur la SNCF
Michael Porter considère que la compétitivité de l'entreprise ne s'évalue pas seulement par rapport aux seuls concurrents
directs. Il développe une analyse en fonction des 5 forces qui influencent le secteur d'activité : la concurrence actuelle du
secteur, les possibles concurrents futurs (entrants potentiels, produits substituables), le pouvoir de négociation des clients et
celui des fournisseurs.
La rentabilité potentielle de l'activité du secteur est inversement proportionnelle à l'intensité des cinq forces. Elles peuvent
s'opposer ou converger. La situation de l'activité correspond à l'axe de gravité entre cinq forces. À la suite de certains de ses
commentateurs, Porter ajoutera par la suite à ces forces l'influence des pouvoirs publics (5 forces +1).
Concrètement, en ce qui concerne la SNCF, il est possible de proposer l'analyse suivante :
- l'intensité de la concurrence directe peut être qualifiée de faible : monopole jusqu'en 2019 pour le transport de voyageurs et ouverture de la concurrence pour le fret depuis 2003 ;
- la menace représentée par les nouveaux entrants peut être considérée comme relativement faible pour le fret ferroviaire
car les barrières financières et techniques (savoir-faire) pour pénétrer sur le marché sont dissuasives. Pour le transport de
voyageurs sur le plan national, la SNCF est assurée du maintien du monopole jusqu'en 2019, mais la menace des nouveaux
entrants doit être prise en compte à terme ;
- la menace représentée par les produits de substitution, exerçant une concurrence indirecte, est élevée avec le développement de modes de transport alternatif ces dernières années :
*	transport	aérien	low cost sur les lignes intérieures (Easyjet, Ryanair, etc.),
*	covoiturage	(Blablacar),
*	autocar	(multiplication	de	lignes	d'autocars	depuis	l'adoption	de	la	loi	Macron),
*	transport	fluvial,	aérien	et	terrestre	pour	le	fret	;
- le pouvoir de négociation des clients est faible pour le transport de personnes : les clients particuliers ne peuvent pas,
sauf exception, négocier les tarifs imposés. Ceci est moins vrai pour le fret (clients professionnels), où d'autres variables
entrent en ligne de compte (volumes transportés) ;
- le pouvoir de négociation des fournisseurs est plutôt faible compte tenu du poids économique (volume des commandes)
de la SNCF. Aussi, certains fournisseurs, comme Alstom développent des partenariats comprenant un lourd cahier des
charges pour permettre à la SNCF de baisser ses coûts (TGV 30 % moins cher) ;
- l'influence de l'État est très importante, en tant qu'actionnaire unique de la SNCF, il peut notamment imposer « un contrat
de performance » dans le cadre de la mission service public de la SNCF. En tant que régulateur, l'État influence également
l'évolution du secteur ferroviaire et le choix d'investissement (en particulier pour soutenir l'activité de fournisseurs, en difficulté, comme ce fut le cas pour le site Alstom de Belfort).

8.

Techniques d'information et de communication. Parfois appelé NTIC pour « Nouvelles » Techniques d'information et de communication. À noter que l'appellation « nouvelles » n'est plus vraiment d'actualité.

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