Carrés DCG - DCG 7 - Management - 9e - 210

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Les Carrés

du dcg 7

- Management

réservation est effectuée. La SNCF a, pour ceci, mis en place un logiciel qui module le prix du siège en fonction de la période
et de l'horaire du voyage, et qui le fait ensuite varier en temps réel en fonction de la demande. L'idée est qu'il vaut mieux
baisser de façon ciblée le prix plutôt que de remplir partiellement à prix unique.
La SNCF remplit, en effet, les conditions permettant de tirer profit de cette méthode car elle a :
- une capacité fixe à court terme, qui, si elle n'est pas utilisée, ne pourra venir s'ajouter lors de la prochaine prestation
(nombre de places dans un train) ;
- des coûts fixes élevés et un coût marginal faible : ainsi dans le transport ferroviaire, le coût de déplacement du TGV est
important par rapport au coût supplémentaire d'un nouveau voyageur ;
- la possibilité de réserver les prestations de services.
En agissant ainsi, la SNCF tente de gérer au mieux ses capacités : elle propose des tarifs Prem's11 pour quelques places 2 mois à
l'avance, quitte à en proposer d'autres à la veille du départ si le train n'est pas rempli. Cette technique permet donc d'être
le plus efficient possible pour optimiser l'utilisation des lignes TGV.
7. D'après Guillaume Pepy, « la SNCF doit en finir avec la centralisation ». En mobilisant des approches théoriques
pertinentes, détaillez deux axes envisagés pour y parvenir.
La décentralisation de la SNCF s'appuie sur deux axes : la structure et la gestion des ressources humaines.
Le théoricien de la centralisation des organisations est Henri Fayol, pour qui « l'autorité qui commande doit toujours être
présente ou représentée ». Selon lui, une organisation doit respecter l'unité de commandement, l'unité de direction, une
hiérarchie claire, une information centralisée, le principe d'autorité. Pour faire simple, chacun doit avoir un chef et
un seul. Il est à l'origine de la structure pyramidale classique des organisations, remise en cause par de nombreux auteurs
comme Peter Drucker, qui préconise la Direction Par Objectifs, ou Octave Gélinier, avec la Direction Participative Par
Objectif. Cependant, l'émergence des structures organiques, illustrée en particulier par les structures matricielles, liée
à la complexification des tâches, implique une conception plus souple des modes de commandement, qui privilégie le fonctionnement par processus, nécessite des compétences diverses et évolutives et conduit à une plus grande autonomie et à des
modes d'évaluation différents. De même, les principes du management agile reposent sur des valeurs visant à développer
l'autonomie dans l'organisation en :
- privilégiant les interactions entre les individus plutôt que les outils et les processus ;
- développant une culture d'intrapreneuriat12 ;
- préférant la collaboration avec les clients plutôt que la négociation contractuelle ;
- acceptant la nécessité du changement et de la réactivité plutôt que d'instaurer une planification rigide.
On retrouve certaines de ces tendances dans les évolutions organisationnelles de la SNCF comme :
- les unités locales TER autonomes, permettant le choix des moyens à mettre en œuvre (« le patron local TER n'a plus
besoin de demander une autorisation au national »). Elles seront jugées sur leurs résultats.
- l'introduction du lean management visant à réfléchir sur le processus de production de services en supprimant toutes les
opérations inutiles, en proposant au personnel des guides opérationnels.
- une communication horizontale en temps réel développée entre les équipes de surveillance et de maintenance grâce à
un équipement numérique (plan Vigirail).
En matière de ressources humaines cette tendance est illustrée par :
- la volonté de renforcer la polyvalence du personnel grâce à un élargissement et un enrichissement des tâches (Trist et
Emery), afin de motiver davantage les salariés.
- le plan RH077 visant à responsabiliser les ressources humaines par une formation accrue afin de développer leur polyvalence (75 % des cheminots formés plus de 40 heures par an).
11. Cette option a été supprimée.
12. Un intrapreneur est un salarié indépendant dans ses modes de fonctionnement et de pensée, qui portent en lui l'envie d'entreprendre au sein même de l'entreprise à laquelle ils appartiennent.

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