Fiche 6 ♦ Henry Mintzberg et les facteurs de contingence : il n'y a pas de modèle idéal de structure Le mécanisme de standardisation des normes que décrit Mintzberg présente quelques ambiguïtés car il pourrait laisser supposer qu'il y a un organisme ou des personnes dans l'organisation qui définissent ces normes, comme pour la technostructure dans laquelle des analystes ont un rôle de standardisation des procédés. Ce n'est pas le cas. Par exemple, la mise en place de normes ISO ou des IFRS ne correspond pas à une standardisation des normes mais à une standardisation des procédés ou des résultats. Au sens de Mintzberg, les normes sont des éléments de l'idéologie (il fait référence dans son livre à la croyance religieuse). Il la définit comme « un fort système de valeurs et de croyances » contribuant à l'intégration des individus, une culture d'entreprise. Nous verrons plus loin que la culture organisationnelle est aussi bien déterminée par la volonté d'un leader que par l'histoire de l'organisation ou en partie par la société dans laquelle elle est installée (sur les mécanismes de coordination selon Henry Mintzberg, cf. également infra fiche 35 - 4). - L'organisation politisée Lorsqu'il n'y a plus aucune autorité légitime ou aucun mécanisme de coordination qui n'est capable d'imposer des règles, l'organisation prend la forme d'une organisation politisée. La lutte pour le pouvoir suscite des conflits entre individus et entre groupes dans la mesure où son ressort est plus l'intérêt personnel de groupe ou d'individus que l'intérêt général. Une organisation politisée peut permettre de favoriser le changement lorsqu'une autorité légitime n'est pas capable de l'assurer. Forces centrifuges Le manque de cohésion interne a un effet centrifuge qui risque de conduire à l'éclatement de l'organisation *G 37