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contrôle de gestion

propose d'introduire une relation causale dans le rattachement des charges à l'objet de coût en
fondant son analyse sur la notion d'activité. L'objectif de la méthode est de partir des besoins et de
la satisfaction des clients à travers une modélisation transversale de l'organisation et d'analyser les
activités créatrices de valeur.
Selon P. Lorino (2001) : « Une activité est un ensemble de tâches élémentaires réalisées par un
individu ou un groupe faisant appel à un ensemble spécifique d'aptitudes cognitives (savoirs,
savoir-faire, compétences), à peu près homogènes du point de vue de leur comportement de performance.2 » (
Pour être homogène, une activité doit ainsi correspondre à un ensemble de tâches complémentaires et interdépendantes, réalisées de façon invariante, à chaque occurrence de l'événement
générateur de cette activité. À titre d'exemple, les tâches de lancement de la commande, de suivi
administratif, de réception et de contrôle de la commande peuvent être générées à chaque commande et mobiliser, chaque fois, une quantité équivalente de ressources. Dans ce cas, ces tâches
peuvent être regroupées sous la même activité de « gestion des commandes ».

Les fondements organisationnels de la méthode basée sur les activités
Produits/
services
Les concepteurs d'un tel système doivent identifier les événements ou facteurs constituant la relation causale entre les produits/services offerts, les activités et les coûts afférents. Les ressources
correspondent aux moyens utilisés en termes d'heures de travail, de matières nécessaires pour
fabriquer les produits vendus ou les services offerts.
Cette vision consiste à admettre que ce sont les activités qui consomment les ressources (et donc
génèrent des coûts) et non les produits. Il convient, dès lors, de rechercher le phénomène qui
génère la consommation des ressources (élément causal) et d'identifier les activités créatrices de
valeur.
Cette méthode est donc différente de celle des centres d'analyse cherchant une affectation rationnelle des charges. Dans cette méthode, les unités d'œuvre sont appelées des inducteurs de coûts
traduisant une relation de causalité dans la consommation des ressources, là où les unités d'œuvre
n'étaient que des corrélations.
En faisant abstraction de la logique structurelle des responsabilités, l'apport de la méthode est le
décloisonnement des services par la mise en évidence d'activités transversales communes à plusieurs services.
Par ailleurs, cette méthode permet de mettre en évidence des phénomènes de subventionnement
croisé entre des objets de coûts, c'est-à-dire une sous-évaluation de certains objets au détriment
d'autres.
2. Lorino Philippe, Le contrôle de gestion stratégique. La gestion par les activités, 1991, Dunod, Paris, p. 529.

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