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Chapitre 13 - L'analyse des activités d'une organisation

La communication financière est au cœur des problématiques économiques : le principe d'efficience des
marchés financiers repose sur le principe de libre accès de tous à l'information (indice de perfection), de
plus en plus accessible par Internet.
La communication financière étant destinée à l'environnement de l'entreprise, évolue en fonction de
l'évolution de cet environnement : globalisation des marchés des capitaux, évolution de la structure de
l'actionnariat, forte volatilité des marchés, etc.
La disparité des leaders d'opinion devient également un problème à gérer : la communication financière
intéresse les actionnaires et les analystes, mais aussi les groupes de pression, lobbies et autres acteurs associatifs. Tendance anglo--saxonne, les avocats ont de plus en plus d'influence et des structures de défense
des petits actionnaires sont devenus incontournables (Deminor, ADAM).
La communication financière qui emprunte aux techniques classiques de communication, parfois manipulatrices, a comme particularité d'être très encadrée au plan juridique. En effet, une information diffusée a un
impact sur la valeur d'un titre (les anglo--saxons parlent de « price sensitive information »). A contrario, une
information non diffusée peut tromper le marché, ou une information peu diffusée peut contrarier le marché.
Les contrôles de l'information sont de plus en plus nombreux et les sanctions infligées aux dirigeants qui ne
respectent pas les règles de transparence de plus en plus sévères. Des patrons sont aujourd'hui condamnés
au pénal pour diffusion de fausses informations, informations trompeuses ou manipulation de cours : le PDG
de Sibel a été condamné à 2 ans de prison avec sursis, le PDG de Deveaux SA a été condamné à 4 mois avec
sursis, Régina Rubens à 18 mois avec sursis.
En 2007, l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) a sanctionné la communication financière du groupe Rhodia
(750 000 € d'amende) et son PDG (500 000 € d'amende), à la suite du mécontentement exprimé par des
actionnaires minoritaires en juin 2003 : Rhodia avait communiqué partiellement ou de manière trompeuse
sur l'évolution d'une entreprise rachetée en 2002 (Chirex) et sur la prise en compte d'engagements hors bilan.

La communication financière est donc désormais bien encadrée et le législateur précise de plus en plus les
limites qu'il tolère. Le respect des règles est assuré mais il manque souvent de pédagogie pour expliquer
des chiffres parfois complexes et rébarbatifs.
Dans les années 1930, le rapport annuel des entreprises faisait 20 pages et aujourd'hui, certaines multinationales publient des rapports de 450 pages et une pléiade de dossiers spécifiques (rapport d'activité,
rapport de développement durable, rapport financier, brochure institutionnelle, year book pour les salariés,
hand book pour les journalistes).
La mode est à la simplification du langage et à la numérisation (la SEC, Security and Exchange Commission,
organe de contrôle aux États--U nis, parle de méthode de « management discussion and analysis
simplification »).
Au plan de la forme, des disparités locales apparaissent, les Anglais faisant passer au premier plan les
chiffres, les Français mettant en avant les dirigeants tandis que les Asiatiques donnent toujours une profusion d'informations.

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