Guides Pro - De la stratégie à la finance d'entreprise - 1re - 79

Le

management

Cependant, l'évaluation peut aussi être pratiquée en faisant référence au
marché, qu'il s'agisse des transactions récentes effectuées en Bourse (même
sur le « marché libre ») ou sous seing privé, concernant l'entreprise ou
une entreprise proche cotée ou non. Le fisc préfère même cette méthode
lorsque c'est possible, ce qui est assez rare pour des entreprises non cotées
(principalement des PME). Cette méthode est appelée « l'approche
analogique ». Bien entendu, il faudra intégrer les opérations internes
récentes (cessions entre associés, augmentations de capital, successions,
donations ...). En effet, la valeur d'une entreprise ne devrait pas s'éloigner
d'une ou des valorisation(s) récente(s), afin d'éviter le risque d'un futur
redressement fiscal. Bien entendu, certaines circonstances peuvent justifier
des évolutions sensibles.
De plus, on n'utilise parfois qu'une seule méthode d'évaluation, mais cela
concerne toujours des cas particuliers : les petits commerces de détail ou
de gros sont vendus à leur valeur d'usage (déterminée d'après le barème
fiscal pour les fonds de commerce, c'est-à-dire, matériel inclus, mais pas le
stock, car il est cédé séparément, et pas forcément à l'acquéreur du fonds !),
car seul le fonds de commerce (et éventuellement le stock) est vendu, pas
l'entreprise dans son ensemble qui est liquidée (le vendeur rembourse les
dettes grâce aux prix obtenus pour le fonds et le stock, la trésorerie restante
et la réalisation des créances). Enfin, certaines professions indépendantes
(tels que les artisans) et libérales n'ont pas de fonds cessible, car la valeur
de celui-ci est trop liée à celle du chef d'entreprise (savoir ou savoir-faire,
relationnel).
Les holdings et les entreprises liquidées ne valent que leur actif net réel,
les premières ne détenant des titres d'autres sociétés que pour réaliser des
plus-values et recevoir des dividendes, elles n'ont donc aucune activité
industrielle ou commerciale, tandis que les secondes cessent leur activité.

Nos conseils :
Tout l'enjeu de la valorisation consiste à trouver un rapprochement entre
les méthodes patrimoniales et des flux actualisés, qui constitue souvent le
point d'équilibre entre l'acheteur et le vendeur. Le chiffre qui en résultera
n'est qu'une base de négociation. S'il part dans cet état d'esprit, l'acheteur
devrait éviter les trois erreurs classiques que commettent quelquefois les
repreneurs :
1. rogner sur les dépenses de conseil. La phase de valorisation peut paraître
superflue au négociateur-né, certain de parvenir à « son » juste prix.
Et pour peu qu'il ait des compétences financières, il peut être tenté de
mener lui-même la valorisation. Ce serait négliger le volet psychologique
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