LE SAPITEUR XIII. Difficultés pouvant survenir concernant la rémunération du sapiteur Il est bien évident que la décision pour l'expert de s'adjoindre un sapiteur ne doit pas se traduire par un coût injustifié pour les parties ; la rémunération globale des frais et honoraires de l'expertise doit être réglée comme si l'expert avait agi seul. Quand les honoraires du sapiteur semblent être très importants, l'avis du juge peut s'imposer. L'expert prend donc garde de prévenir les parties avant d'engager les services d'un sapiteur, de leur faire connaître les montants engagés, et d'obtenir la consignation complémentaire, et ce afin d'éviter les difficultés en fin d'expertise. XIV. Incidences fiscales et sociales pour l'expert qui recourt à un sapiteur Le montant des honoraires du sapiteur est toujours intégré au montant global des honoraires taxés en fin d'expertise. Rappelons que ce montant, sur lequel il ne prélève bien évidemment pas de marge bénéficiaire, peut artificiellement gonfler le chiffre d'affaires de l'expert et avoir une influence sur les effets de seuil fiscaux. XV. L'expert en position de sapiteur Nous l'avons vu, l'expert judiciaire peut se trouver lui-même en position de sapiteur de l'un de ses confrères. L'expert en position de sapiteur respecte les mêmes règles qu'il impose à ses propres sapiteurs, en réservant ses réponses à l'expert qui l'a nommé, en restant à sa place même si l'expert qui l'a nommé est moins expérimenté que lui. 191