Chapitre 5 Les services de prévention et de santé au travail Afin d'assurer le suivi médical des salariés, le législateur impose à l'employeur d'organiser ou d'adhérer à un service de santé au travail (qui devient service de prévention et de santé au travail avec l'entrée en vigueur de la loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 qui a été fixée au 31 mars 2022). Ces derniers sont organisés sous la forme soit d'un service autonome (SPST), soit d'un service de santé au travail interentreprises (SPSTI). Un service autonome de groupe, d'entreprise ou d'établissement peut être institué lorsque l'effectif de salariés suivis atteint ou dépasse 500 salariés. Ce choix est fait par l'employeur. Lorsque l'effectif de salariés suivis de l'entreprise ou de l'établissement est inférieur à 500 salariés, l'employeur doit adhérer à un SPSTI. Les services de prévention et de santé du travail ont été confrontés à de nouveaux enjeux à la suite de la complexité croissante des risques professionnels, du développement important des risques professionnels à effet différé et de l'apparition de nouveaux risques. Ces phénomènes sont consécutifs aux nouveaux modes d'organisation du travail (par exemple, au développement du télétravail) et au vieillissement de la population active accompagné de la nécessité de maintenir dans l'emploi les seniors. De manière plus générale, ces services ont été confrontés à la transformation de leurs missions depuis l'intégration progressive de la prévention dans la recherche des risques professionnels. En transposant l'accord national interprofessionnel conclu le 10 décembre 2020, la loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 a eu pour ambition de renforcer la prévention en santé au travail. 91