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- Le capital-innovation (VC, venture capital) finance des entreprises en phase de création ou
de lancement d'activité. Les apports en capitaux sont destinés à aider au développement de
nouveaux produits ou services. En fonction du degré de maturité du projet, les fonds apportés seront investis dans la recherche et le développement (capital-amorçage, seed money),
notamment pour les entreprises à fort contenu innovant (ex. : la biotechnologie), ou dans le
démarrage d'une activité commerciale ou industrielle (capital-création).
- Le capital-développement (growth capital) vient soutenir des entreprises déjà rentables et à la
recherche de capitaux nouveaux pour accélérer leur développement, augmenter leurs capacités de production et/ou de distribution ou financer des opérations de croissance externe.
- Aux côtés d'une équipe de management, issue de la société ou de l'extérieur, les spécialistes du
capital-transmission (buyout) vont apporter des capitaux pour permettre l'acquisition d'une
entreprise. Ce type d'opération nécessite généralement la création d'une holding de prise de
participation, laquelle va souvent faire appel à des financements bancaires pour finaliser le
rachat de l'entreprise cible (leverage buy-out ou LBO).
- Le capital-retournement (rescue/turnaround capital) investit dans des entreprises en difficulté,
avec des besoins importants de liquidités ou faisant face à un environnement opérationnel,
financier ou actionnarial complexe. Au-delà des capitaux, les acteurs du capital-retournement
apportent également une expertise et un savoir-faire sur les décisions à prendre pour permettre un retour à la profitabilité.
En fonction du niveau de risque, les rendements attendus seront évidemment différents. Plus
élevés pour le capital-innovation et capital-retournement, un peu moins pour le capital-développent et le buyout.

Section 2 L e financement du private equity
§ 1. Les fonds propres
A. Les levées de fonds
Pour pouvoir investir, un gestionnaire de fonds de private equity doit d'abord collecter des
capitaux. Lors de ce processus de collecte de fonds, le gestionnaire cherche avant tout à lever
un montant cible (ex. : 600 M€) basé sur le flux potentiel de transactions, des tendances de
valorisation, sa capacité à construire un portefeuille diversifié (en nombre d'investissements et
en type) et les ressources humaines à sa disposition pour suivre l'ensemble des participations.
Il ira ensuite à la rencontre des investisseurs, en commençant par ceux qui lui ont confié des
capitaux par le passé, si la performance des investissements précédents ont été à la hauteur des
attentes. Et dans ce cas, il est très probable qu'ils lui renouvelleront leur confiance en lui signant
un engagement (commitment) indiquant le montant qu'ils sont prêts à investir dans le nouveau
fonds. Ce processus de collecte pouvant prendre plusieurs mois, les gestionnaires peuvent procéder par fermetures intermédiaires (closings), avec par exemple un premier closing à 200 M€,
un second 400 M€, puis un dernier quand le montant cible de 600 M€ a été atteint. Si des cibles
ont d'ores et déjà été identifiées, ces closings intermédiaires permettent de procéder aux premiers investissements sans attendre d'avoir atteint le montant cible. Une fois le closing acté, les
commitments sont donc appelés et les capitaux versés. Après le closing final, le fonds est fermé
à la souscription et ne peut donc plus faire entrer de nouveaux investisseurs.
Dans le capital-investissement, l'horizon d'investissement est long. Créer de la valeur prend du
temps et la plus-value ne se matérialise qu'au moment de la cession de la participation, plusieurs années après l'investissement. De ce fait, la liquidité d'un investissement dans un fonds de

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