Guide p r at i q u e d e l a v a l o r i s at i o n d ' u n e p m e Prime de contrôle dans une TPE/PME La prime de contrôle n'affecte pas directement la valorisation d'une entité cotée et indépendante mais potentiellement le prix d'une participation dans une TPE/PME. Si le pourcentage des actions acquises est au-delà d'un certain seuil, il procure soit une minorité de blocage, soit un contrôle effectif sur la bonne marche et gestion de l'entreprise. À titre d'exemple, dans une cession de gré à gré, le prix d'une participation de 51 % vaut bien plus que 51 fois le prix d'une participation à hauteur de 1 %. Cette différence de prix ou prime permet de jouir pleinement des synergies mais aussi de gérer la société de façon optimale. Dans une entreprise familiale, le prix de cession d'une minorité de blocage (ou de contrôle) à un investisseur extérieur, sera souvent cédé à un prix élevé. Cette prime peut être justifiée par la résistance familiale à cette session (si le droit de préemption n'est pas exercé) mais aussi par les actifs et les compétences d'un nouvel actionnaire (qu'il soit représenté ou non par une société). Son regard neuf et ses moyens financiers peuvent générer de nouveaux développements et sont sources de profits futurs. Cette prime est estimée entre environ 10 % et 30 % de la valeur intrinsèque ou de la capitalisation, en fonction des seuils franchis. Spécificité du PER et manque d'efficience des marchés À ce phénomène de manque de liquidité des titres propres aux PME s'ajoute l'effet de l'endettement qui en théorie devrait affecter le niveau du PER. En considérant les marchés financiers comme peu efficients (hypothèse de finance comportementale), une société faiblement endettée pourrait ne pas bénéficier d'un PER significativement supérieur. Une société fortement endettée pourrait ne pas être pénalisée par un PER plus faible que son secteur. 148