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ORIGINE ET OBJECTIFS DU DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
À des fins de simplification, le législateur a fixé des coefficients de passage de l'énergie finale à
l'énergie primaire. En effet, l'énergie finale est calculée en premier sur la base des données d'entrée
du diagnostic ; puis il faut remonter à l'énergie primaire en utilisant le coefficient de passage.
L'annexe 3 de l'arrêté du 15 septembre 2006 a été modifiée par l'arrêté du 31 mars 2021, texte
30 et donne deux coefficients :
* 2,3 pour l'électricité ;
* 1,0 pour toutes les autres énergies (gaz, fioul, bois...).
Par exemple, lorsqu'un logement consomme 100 kWhEF/m2.an d'énergie finale :
- si la source d'énergie est de l'électricité, alors la consommation d'énergie primaire est de 100 
2,3 = 230 kWhEP
/m2.an, et appartient donc à la classe E sur le DPE ;
- si la source d'énergie est du gaz ou toute autre source d'énergie, alors la consommation d'énergie
primaire est de 100  1,0 = 100 kWhEP
/m2.an et appartient donc à la classe C sur le DPE.
Si l'utilisation d'une source d'énergie au gaz pourrait apparaître comme sobre énergétiquement
comparée à l'électricité, il faut en fait faire intervenir l'étiquette climat afin de prendre en compte
les émissions de dioxyde de carbone (CO2
) bien plus importantes induites par le gaz en comparaison
de l'électricité. Pour l'étiquette climat, c'est en effet le taux d'émission d'équivalent CO2
(CO2
eq) par kWhEP
- pour le gaz propane ou butane : 0,272 kg CO2
- pour l'électricité : 0,079 kg CO2
eq/kWhEP
- pour le bois et la biomasse : 0,03 kg CO2
;
eq/kWhEP
.
Dans l'exemple précédent avec une consommation de 100 kWh/m2.an d'énergie finale, les chiffres
obtenus sont présentés ci-dessous.
Influence de la source d'énergie sur le coefficient de gaz à effet de serre
et l'énergie primaire à même énergie finale
Source d'énergie
Gaz
Électricité
Bois
Énergie finale
(kWhEF
/m2
100
100
100
.an)
Énergie primaire
(kWhEP
/m2
100
230
100
.an)
Émissions de gaz
à effet de serre
(kg CO2
/m2
27,2
18,2
3,0
Le gaz apparaît donc comme plus émetteur de gaz à effet de serre que l'électricité, et tous deux
sont bien plus émetteurs (respectivement 9 fois et 6 fois) que le bois ou la biomasse. Ceci est
logique pour le gaz, car il provient d'une source fossile ; son CO2
a donc été capté et stocké hors
du cycle de vie du CO2 atmosphérique. Son extraction du sous-sol et sa combustion remet du CO2
dans le cycle atmosphérique.
Le lecteur pourrait, à juste titre, se poser la question de l'origine des émissions de CO2
dues à l'électricité,
qui est aujourd'hui pour environ 70 % d'origine nucléaire. Effectivement, le législateur n'a
pas fait le choix d'établir un taux d'émission de CO2
gie fossile utilisée pour produire l'électricité, mais a choisi le chiffre de 0,079 kg CO2
prenant uniquement en compte la part d'énereq/kWhEP
semi-arbitrairement
pour pénaliser l'électricité et la rendre moins vertueuse sur les émissions de
gaz à effet de serre. Pourquoi cela, pourrait-on se demander ? À ce jour, il n'est pas possible de
prendre en compte l'impact global de la filière nucléaire allant de l'extraction de l'uranium jusqu'au
.an)
produit en énergie primaire qui importe :
eq/kWhEP
;
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