Chapitre 4 * Adopter la forme et le ton administratifs Pour éviter toute équivoque, on peut choisir une autre formulation : La lutte contre le bizutage est un combat permanent. Cet abus touche particulièrement les grandes écoles, dans lesquelles les étudiants plus âgés imposent à leurs camarades de première année des rites d'intégration. 2. Les différents procédés anaphoriques Les procédés anaphoriques sont nombreux et l'anaphore peut parfois être indirecte lorsqu'elle s'appuie non pas sur la mention antérieure d'un élément mais sur le contexte. Toutefois, les cas les plus courants et les plus générateurs d'erreurs dans les écrits administratifs sont les cas d'anaphores pronominales et nominales. a) Les pronoms Parce qu'il évite la répétition de noms, de groupes nominaux ou même de segments de phrase, l'emploi des pronoms est privilégié. Ils peuvent représenter un groupe nominal dans sa totalité (ex. : Le recteur de l'académie [...]. Il est par ailleurs...), mais peuvent également représenter partiellement le syntagme (ex. : Les deux universités ont été [...]. La première...). Certains pronoms peuvent même être les représentants d'un fragment de texte : c'est le cas notamment de « cela ». Exemple : Nous pouvons aller plus loin en réactualisant le plan d'action de lutte contre les discriminations professionnelles : - étendre aux pères les dispositions applicables aux mères de famille ; - renforcer les mesures visant à assurer un recrutement non discriminatoire ; - favoriser la prise de postes à responsabilité par des femmes. Cela permettra... « Cela » est ici une anaphore résomptive : le pronom résume le contenu d'un ensemble du texte (l'énumération). b) Les anaphores nominales Les anaphores nominales sont également très usitées : elles agissent par le biais de l'emploi des articles définis et des déterminants (possessifs et démonstratifs). Il existe quatre formes d'anaphores nominales selon la relation entretenue entre l'antécédent et la reprise1 : 1 Cette classification est issue de la Grammaire méthodique du français. 127