Mémentos - Théorie des organisations - 6e - 177

CHAPITRE 8 - Organisation et culture
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managers internationaux doivent donc prendre conscience des différences culturelles,
apprendre à les respecter afin de pouvoir résoudre d'éventuels conflits et tirer profit
des différences (c'est la réconciliation des différences).
F. Trompenaars (1952-...)
F. Trompenaars est reconnu comme un des spécialistes du management interculturel. De
père hollandais et de mère française, il a très tôt développé un intérêt pour les différences
culturelles, notamment en s'interrogeant sur le caractère universel de sa formation en
management suivie aux États-Unis. Il a d'abord travaillé pour Shell dans plusieurs pays,
avant de créer sa société de conseil et formation en 1985. Son ouvrage Riding the waves
ofculture publié en 1993 a rencontré un fort succès.
Son site internet propose un bon aperçu de son œuvre et de sa démarche de conseil et
propose de nombreuses ressources, y compris l'accès à certaines publications : http://www2.
thtconsulting.com
Pour appréhender les cultures nationales, il propose un modèle comportant sept dimensions.
Ces dimensions sont les suivantes :
- universalisme ou particularisme (les cultures universalistes considèrent qu'il existe
une règle universelle et des solutions générales tandis que les cultures particularistes
recherchent des solutions adaptées à une situation précise en tenant compte des
circonstances) ;
- individualisme ou collectivisme (les cultures individualistes privilégient les décisions
prises par un seul responsable, tandis que les cultures collectivistes recherchent
un consensus entre les membres du groupe) ;
- objectivité ou subjectivité (dans les cultures plus objectives, les attitudes doivent
rester rationnelles et les relations neutres, tandis que dans les cultures subjectives,
les émotions peuvent se manifester et les relations sont plus affectives) ;
- degré d'engagement diffus ou limité vis-à-vis d'une personne ou d'une situation
(les diffus s'impliquent complètement de façon personnelle et ne compartimentent
pas les différents aspects de leur vie alors que les spécifiques vont mettre des limites
et compartimenter leur vie et ne pas dévoiler leur vie privée dans le cadre
professionnel) ;
- statut attribué ou acquis (le statut social dans certaines cultures est attribué en
fonction de l'âge, de l'origine, de la profession, des diplômes, tandis que dans
d'autres, il s'acquiert par le biais de réalisations et de succès, il est le résultat d'une
action) ;
- attitude à l'égard du temps (dans certaines cultures, le temps est vu de façon
séquentielle comme une série d'événements sans influence réciproque ce qui
permet la planification, tandis que d'autres cultures ont une vision synchrone qui
repose sur le caractère cyclique des événements) ;
- attitude envers l'environnement (certaines cultures cherchent à contrôler la
nature par opposition à celles qui lui laissent suivre son cours et s'adaptent aux
circonstances).
Le management interculturel doit permettre d'apprendre à tenir compte des différences
culturelles pour éviter des malentendus. Selon F. Trompenaars, les managers sachant
comprendre ces différences sont les plus à même de réussir dans un environnement
http://www2 http://www.thtconsulting.com
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