62 L'ESSENTIEL DU PRIVATE EQUITY ET DES LBO b) Les refinancements à effet dilutif faible à modéré Ils comprennent : - le prêt relais est une avance de fonds faite par un actionnaire en anticipation d'une levée de fonds réalisée auprès d'un tour de table ultérieur ; - le prêt à risque est un financement de haut de bilan pouvant se substituer aux emprunts bancaires auxquels l'entreprise n'aurait pas accès. Ses particularités sont les suivantes : * le taux d'intérêt est supérieur de 4 à 6 points aux emprunts classiques, * des garanties sont prises par les prêteurs sur certains éléments d'actifs tels que les brevets, marques, fonds de commerce..., * un accès au capital est ouvert au prêteur sous forme de warrant ou de bons de souscription d'actions ; - le prêt mezzanine est également une forme de quasi fonds propres. Son remboursement est subordonné au remboursement des autres emprunts indivis, sa rémunération est supérieure à celle des emprunts bancaires (dette senior) et il est assorti de bons de souscription d'actions (BSA). Sa durée est comprise entre 7 et 10 ans ; - le recours à une holding endettée (ou de contrôle) permet de limiter la dilution en bénéficiant de l'effet de levier. La holding de contrôle se substitue alors aux actionnaires historiques et le bouclage du financement est partagé entre ces premiers, l'investisseur actionnaire de la holding et la banque en ayant assuré une partie du financement. Ce refinancement suppose toutefois que la société refinancée puisse assurer le service de la dette par une distribution suffisante de dividendes à la holding de contrôle. c) Les refinancements à effet dilutif fort Ils regroupent : - l'émission d'actions nouvelles qui entraîne une dilution du capital des actionnaires fondateurs et de l'investisseur ayant participé au premier tour de table ; - les dispositifs d'ajustement de prix. Ils peuvent intervenir dans deux situations radicalement différentes et permettent d'en limiter la portée : * la première situation est celle d'une évolution beaucoup plus favorable de la valeur de l'entreprise que celle qui était prévue dans le protocole d'investissement initial. Des formules de rattrapage ou d'ajustement du prix à la hausse peuvent alors être appliquées au bénéfice de l'investisseur historique, * la deuxième situation, beaucoup plus fréquente, se situe à l'opposé. Le plan de développement est en deçà des prévisions et la valorisation de l'entreprise s'en trouve pénalisée. Un