CHAPITRE 11 - La création monétaire et son contrôle 125 commerciales n'en possèdent pas) et les réserves ou comptes courants des banques commerciales à la Banque Centrale (R) : (2) H = B + R La Banque Centrale impose aux banques commerciales l'immobilisation d'un pourcentage des dépôts de leurs clients au titre des réserves obligatoires. Ces réserves répondent à une double préoccupation : - elles constituent une règle prudentielle appliquée aux banques commerciales. En périodes de difficultés ou de paniques bancaires, les déposants peuvent perdre confiance dans leur banque et se ruer aux guichets pour retirer en billets la totalité de leurs dépôts. Si la banque est incapable de faire face à ces retraits, elle se retrouve en situation d'illiquidité. En imposant une mesure de prudence comme les réserves obligatoires, la Banque Centrale renforce la stabilité du système bancaire ; - elles sont un instrument de contrôle de la création de monnaie par les banques. En agissant sur la liquidité des banques commerciales, la Banque Centrale influence leur stratégie d'octroi de crédits à la clientèle. Si on appelle (r) le taux de constitution des réserves obligatoires auprès de la Banque Centrale (avec 0 < r < 1), on a la relation suivante : (3) R = r.D ⇒ r = R/D Une fois fixée la valeur de r, on évalue la liquidité des banques commerciales de la manière suivante : Liquidité = Monnaie Banque Centrale détenue (billets + réserves) - Contrainte de réserves obligatoires (r x dépôts) Si liquidité > 0, alors les réserves sont excédentaires et la contrainte est satisfaite. Si liquidité = 0, alors les réserves sont nulles et la contrainte est satisfaite. Si liquidité < 0, alors les réserves sont déficitaires et la contrainte n'est pas satisfaite. Les ménages détiennent une partie de la masse monétaire sous forme de billets. On définit un coefficient de préférence pour le billet (b). Il est égal au rapport entre les billets en circulation et la masse monétaire : (4) b = B/M ⇒ B = b.M avec 0 < b < 1 La question est alors de déterminer avec précision quel montant global de crédits supplémentaires une banque commerciale peut accorder en fonction de ses réserves excédentaires. La réponse est donnée par le multiplicateur de crédit.