PARTIE 4 - Investissement et financement En considérant toujours que les marchés sont parfaits, F. Modigliani et M. Miller étudient en 1963 l'influence de la fiscalité sur leur modèle et admettent que si la dette augmente, les charges financières augmentent et génèrent une économie d'impôt liée à la déductibilité fiscale des intérêts de la dette. Cette économie d'impôt financée par l'État revient intégralement aux actionnaires car le revenu des créanciers reste identique. Il en résulte que : 1 La valeur de l'entreprise endettée augmente VE = VNE + Économies d'IS liées à la déductibilité des intérêts Avec : Économie d'IS = DF × Rd × Taux d'IS Sur un horizon infini : Économie d'IS = DF × Taux d'IS La valeur globale de l'entreprise est une fonction croissante du niveau d'endettement. Plus l'entreprise s'endette, plus la valeur de l'entreprise augmente. L'entreprise bénéficie de l'effet de l'effet de levier. La prise en compte de l'impôt conduit donc à privilégier la dette par rapport aux fonds propres ; 2 Le taux de rentabilité des capitaux propres augmente Si l'endettement augmente, le risque de défaillance de l'entreprise augmente. Les risques pris par les actionnaires augmentent, ce qui entraîne une augmentation du taux de rentabilité exigé par les actionnaires, qui demandent une prime de risque en fonction du risque financier. Le taux de rentabilité des capitaux propres d'une entreprise endettée augmente ; il est égal au taux de rentabilité d'une entreprise non endettée, augmenté d'une prime de risque pondérée par le ratio d'endettement (DF / CP), permettant de rémunérer le risque financier. 3 Le coût du capital diminue Le coût du capital diminue lorsque l'endettement augmente. APPLICATION CORRIGÉE Reprendre l'application précédente et calculer le CMPC en considérant un taux d'IS de 25 %. 230